Dette: Fitch relève la note de l’Italie d’un cran à «BBB+»

La Cheffe de gouvernement italienne Giorgia Meloni, dont le parti parti post-fasciste Fratelli d’Italia (FDI) est donné favori aux élections européennes qui ont lieu en Italie les 8 et 9 juin. AFP or licensors

L’agence de notation Fitch a relevé vendredi soir la note souveraine de l’Italie de BBB à BBB+ «pour refléter une confiance accrue dans la trajectoire budgétaire» du pays, une semaine après avoir abaissé la note de la France.

Le 20/09/2025 à 08h07

L’agence d’évaluation financière met notamment au crédit de l’Italie «un environnement politique stable»: «Cela contraste fortement avec le passé récent, où le pays a souffert de revirements et d’instabilité politique, qui l’ont conduit à manquer des objectifs» en matière de finances publiques.

La nouvelle note de l’Italie est assortie d’une perspective stable, ce qui signifie qu’elle ne devrait être ni relevée, ni dégradée prochainement.

Le 12 septembre, d’autres pays du sud de l’Europe ont vu leurs notes relevées: le Portugal par Fitch, l’Espagne par S&P Global.

Le même jour, Fitch a au contraire dégradé la note de la France, de AA- à A+, sanctionnant le pays pour son instabilité politique persistante et ses incertitudes budgétaires, qui contrarient l’assainissement de ses comptes publics très dégradés.

La France emprunte désormais presque aussi cher que l’Italie, une première depuis la mise en circulation de l’euro en 2002.

L’Italie reste cependant bien plus endettée que la France, à 135% du produit intérieur brut (PIB) contre 114% pour sa voisine. Et ses perspectives à moyen terme sont maussades, avec une faible productivité et une population vieillissante.

L’Italie a vu son PIB diminuer de 0,1% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent en raison d’une baisse de tous les secteurs, à l’exception des services, stationnaires, selon une première estimation de l’Institut national des statistiques (Istat).

Selon Fitch, la révision de vendredi «reflète une confiance accrue dans la trajectoire budgétaire de l’Italie, soutenue par une prudence budgétaire croissante et un engagement fort à atteindre les objectifs budgétaires» fixés au niveau de l’Union européenne.

Le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni a mené au cours des deux dernières années une politique de rigueur budgétaire. Le pays, longtemps jugé trop dépensier, a divisé son déficit public par deux en seulement un an, celui-ci s’affichant à 3,4% du PIB en 2024.

Par Le360 (avec AFP)
Le 20/09/2025 à 08h07