D'après la même source, Florence Parly s'est entretenue dimanche à Jeddah (ouest) avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, et l'accord signé porte sur "la protection des données classées". Aucun autre détail n'a été fourni. La veille, elle avait rencontré le roi Salmane, évoquant "les développements dans la région", selon SPA.
Interrogé à Paris, le ministère français de la Défense a pour sa part précisé que l'accord "technique" signé concernait "le statut juridique d'échanges d'informations, dans le domaine du renseignement notamment". Cette visite de Florence Parly dans le Royaume intervient dans le sillage d'une polémique sur la vente d'armes françaises à l'Arabie saoudite.
Lire aussi : Armement. La France, troisième exportateur mondial, les Arabes premier client
Amnesty International et deux autres ONG ont dénoncé le 4 juillet la poursuite des ventes d'armement français à destination de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, accusés de violer le droit humanitaire au Yémen, après la publication du rapport sur les exportations de matériel militaire en 2017.
Selon ce rapport, le Proche et Moyen-Orient ont représenté l'an dernier quelque 60% des commandes de systèmes d'armement français, soit 3,9 milliards d'euros sur un total de 6,9 milliards d'euros.Le Koweït est en tête (1,1 milliard d'euros) suivi du Qatar (1,08 milliard d'euros), des Émirats (701 millions) et de l'Arabie (626 millions).
Depuis l'intervention en 2015 de la coalition sous commandement saoudien au Yémen, visant à chasser les rebelles Houthis, le conflit a fait près de 10.000 morts et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", avec des millions de personnes au bord de la famine, selon l'ONU.