Dans ce procès, Salah Abdeslam comparaît avec un complice, Sofien Ayari, pour avoir participé à une fusillade ciblant des policiers à Bruxelles en mars 2016 pendant une perquisition dans la commune de Forest.
Trois policiers avaient été blessés et un assaillant, Mohamed Belkaïd, avait été tué lors de cette fusillade.
Dans une déclaration à la presse, le président du tribunal de première instance de Bruxelles, Luc Hennart, a affirmé que la durée de la peine à laquelle pourront être condamnés Salah Abdeslam et Sofien Ayari fera l'objet de débats entre le procureur fédéral et la défense, notant que la loi permettant la correctionnalisation de tels dossiers, entre-temps annulée par la Cour constitutionnelle, prévoyait une peine de 40 ans.
«Si le procureur réclame 40 ans de réclusion, il est probable que la défense fera valoir que la peine maximale est de 20 ans», a-t-il expliqué.
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L'avocat de l'association V-Europe, qui représente plus 200 victimes des attentats de Bruxelles, a fait une demande de constitution de partie civile au début de l'audience.
Les deux prévenus sont poursuivis pour avoir, le 15 mars 2016, commis une tentative d'assassinat sur plusieurs agents de la police judiciaire fédérale de Bruxelles, deux policiers français et des membres des unités spéciales, avec la circonstance aggravante que ces actes ont été commis dans le cadre de faits de terrorisme. Il leur est aussi reproché d'avoir détenu des armes prohibées, en l'occurrence deux fusils d'assaut ainsi que des munitions.
Salah Abdeslam est en outre en état de récidive légale, après avoir été condamné le 25 février 2011 à un an de prison par un tribunal du Brabant wallon pour vol.
L'ouverture de ce procès se déroule sous une très haute surveillance, avec une forte présence de journalistes.