Côte d’Ivoire: la loterie nationale dégage un chiffre d’affaires de 50 milliards FCFA

La LONACI, loterie nationale de Côte d’Ivoire a réalisé un chiffre d’affaires de 50 milliards FCFA, soit environ 762 millions d’euros, enregistrant ainsi l'une de «ses plus belles pages», a annoncé Issiaka Fofana, son directeur général, à l'occasion d’un déjeuner de presse ce 14 janvier.

Et ce, d’autant plus que le revenu de l’entreprise a bondi de 25% en un an. Une performance qui se fera «certainement ressentir sur les bénéfices», a-t-il soutenu.

L’entreprise qui avait franchi le cap des 40 milliards FCFA il y a seulement deux ans, en 2013 (41,12 milliards FCFA), entame ainsi une autre étape de son expansion marquée ces dernières années par l’introduction d’innovations technologiques, notamment dans le pari sportif en plein développement.

Une approche qui sera renforcée avec le lancement à la fin de ce janvier de la «loterie numérique» afin de profiter des avantages qu’offrent les technologies de l’information et de la communication dans le secteur. «C’est une nouvelle clientèle que nous allons toucher. Cette stratégie devrait nous permettre d’avoir un taux de pénétration plus élevé», a assuré Fofana. L’objectif de LONACI est de porter le taux de pénétration, qui tournait autour de 1% il y a quelques années, à 5%.

Autre ambition, redynamiser les offres de produits afin de poursuivre la réduction de la forte dépendance des revenus à l’égard du Pari mutuel urbain (PMU), qui a représenté, en 2015, 85% du chiffre d’affaires global. L’objectif est de ramener la part de ce segment à 50% des revenus dans les années à venir.

Pour l’année 2016, la société d’Etat table sur un chiffre d’affaires de 60 milliards FCFA, 914 millions d’euros.

Par ailleurs, la LONACI, entreprise publique détenue à 80% par l’Etat et qui rapporte chaque année plus de 2,5 milliards FCFA d’impôts et taxes, soit 38,1 millions d’euros, aux caisses publiques, se distingue par son engagement dans des programmes sociaux. Entre 400 et 500 millions FCFA ont été investis dans la construction d’infrastructures scolaire et sanitaire principalement au cours de ces dernières années.