"Ce soir, je compte réunir le gouvernement et déclarer un état d'urgence" car la situation actuelle "affecte gravement la vie des gens et l'économie", a déclaré mardi M. Abe devant le Parlement, confirmant ses annonces de la veille.
Le Premier ministre doit ensuite tenir une conférence de presse à 19H00 (10H00 GMT). L'état d'urgence, d'une durée initiale d'un mois, va notamment permettre aux autorités des régions concernées de demander aux habitants de rester chez eux le plus possible, en évitant les sorties non indispensables, et à certains commerces de baisser temporairement le rideau.
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D'autres régions pourront rejoindre ultérieurement le dispositif si la situation l'impose, a prévenu mardi le ministre de l'Economie Yasutoshi Nishimura. Cependant à l'inverse d'autres pays où des confinements obligatoires ont été mis en place, le système japonais ne prévoit pas de mesures coercitives ni de sanctions pour les contrevenants.
A la place, les autorités comptent essentiellement sur la bonne volonté des citoyens, lesquels sont d'ailleurs très majoritairement favorables à l'état d'urgence, selon un sondage de la chaîne privée TBS publié lundi. La pandémie de Covid-19 demeure limitée pour l'heure dans l'archipel, mais les cas sont en nette hausse depuis deux semaines, faisant craindre une saturation des hôpitaux, ce qui a poussé le gouvernement de M. Abe à intensifier son action.
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Selon le dernier bilan du ministère japonais de la Santé, le pays totalisait lundi plus de 3.900 cas d'infection depuis le début de la crise, pour 80 morts. L'état d'urgence devrait porter un rude coup supplémentaire à l'économie du pays, alors que Tokyo et sa grande banlieue pèsent environ un tiers du Produit intérieur brut (PIB) national.
M. Abe a par conséquent aussi annoncé un plan d'aide record de 108.000 milliards de yens (915 milliards d'euros) pour contrer les effets de la crise sanitaire sur les entreprises et les ménages japonais. Ce plan, qui doit encore être formellement approuvé par le gouvernement et le Parlement, comprendra notamment des allocations financières pour les ménages les plus modestes ainsi que pour les petites et moyennes entreprises les plus touchées par la crise.