"En tant que citoyen, j'attends avec impatience des détails sur la mise en oeuvre du projet de l'île Salwa, un grand, historique projet qui changera la géographie de la région", a écrit sur Twitter Saud al-Qahtani, proche conseiller du prince héritier Mohammed ben Salmane.
En avril, le journal en ligne saoudien Sabq, pro-gouvernement, avait été le premier à faire état du projet de creusement d'un canal, qui partirait de la localité de Salwa et s'étalerait sur 60 kilomètres sur l'ensemble de l'unique frontière terrestre du Qatar. Les autorités n'avaient pas réagi jusqu'à présent.
Le projet de canal, qui menace de séparer physiquement la presqu'île qatarienne de la péninsule arabique, constitue le dernier épisode des fortes tensions longues de 14 mois entre le Qatar et quatre pays: l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte.
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Ces pays ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha le 5 juin 2017, en l'accusant de soutenir des mouvements "terroristes" et de se rapprocher de l'Iran, ce que le Qatar nie avec force. Profond de 15 à 20 mètres et large de 200 mètres, le canal permettrait le passage de navires marchands de différents types. Une partie du canal, qui coûterait jusqu'à 2,8 milliards de riyals (750 millions de dollars), serait réservée à une installation de gestion des déchets nucléaires.
Cinq sociétés spécialisées dans le creusement de canaux auraient été invitées à proposer un projet concret et l'entreprise choisie serait annoncée en septembre, a rapporté en juin le journal Makkah. Les autorités saoudiennes n'ont pas répondu aux demandes de commentaires et le Qatar n'a pour le moment pas réagi.
Après la rupture des relations diplomatiques en 2017, des restrictions économiques ont été mises en place, comme la fermeture de la frontière du Qatar avec l'Arabie saoudite. Les efforts de médiation menés par le Koweït et les États-Unis, dont la plus grande base aérienne du Moyen-Orient est située au Qatar, n'ont jusqu'à présent pas réussi à résoudre le différend.