«Nous savons que l’on recherche d’autres itinéraires, mais nous ne voyons aucune solution alternative à l’accord d’origine en raison des risques», a déclaré à des journalistes le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan, en visite à Kiev.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’est entretenu avec M. Fidan, a salué une rencontre «importante». «Nous avons parlé de la situation créée par les attaques ignobles de la Russie contre les exportations de céréales dans la région de la mer Noire», a-t-il affirmé sur Telegram.
Accusant Moscou d’attaques «calculées» visant à «provoquer des crises dans différentes régions du monde», il a dit souhaiter «rétablir la sécurité étape par étape» avec l’aide de la Turquie.
Moscou, qui dénonce des entraves à ses propres exportations de céréales du fait des sanctions occidentales, a effectué ces dernières semaines plusieurs frappes sur des infrastructures portuaires ukrainiennes à Odessa et dans des ports du Danube.
L’Ukraine cherche des partenaires pour relancer ses exportations, y compris par la mer Noire, où elle a défié récemment Moscou avec le voyage d’un navire cargo battant pavillon de Hong Kong, qui n’a pas été attaqué par la Russie malgré ses menaces.
Lire aussi : Ukraine: la fête de l’Indépendance sous le signe d’une contre-offensive ardue
Kiev a aussi mené plusieurs attaques sur des navires russes en mer Noire, y compris un tanker pétrolier, et menacé à son tour les navires se dirigeant vers le ports russes et occupés par Moscou.
Selon le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, les responsables ukrainiens ont aussi discuté avec le ministre turc de la coopération économique et de la «future reconstruction de l’Ukraine».
«Nous sommes impatients de finaliser toutes les procédures en vue de l’entrée en vigueur d’un accord de libre-échange dans les meilleurs délais», a-t-il affirmé sur Telegram.
La Turquie a longtemps fait office de médiatrice entre les deux pays en guerre, parrainant notamment, avec l’ONU, l’accord céréalier abandonné par la Russie, mais les relations avec Moscou se sont tendues après la remise par Ankara à l’Ukraine de commandants du régiment ultranationaliste Azov.