Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres annoncera le départ de ces soldats mardi lors d'une conférence de presse aux Nations unies. Cette décision survient après un rapport accablant d'un responsable de la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca), qui avait menacé de rapatrier ces soldats si rien n'était fait au sein du bataillon visé. Outre des agressions sexuelles, ces soldats sont accusés de trafiquer du carburant et de manquer de discipline.
Le général sénégalais Balla Keita avait indiqué avoir déjà envoyé six lettres de "blâmes" cette année au commandant du bataillon congolais. Les 629 Casques bleus déployés à Berberati, la troisième plus grande ville centrafricaine, sont la seule contribution de Brazzaville à la Minusca.
L'an dernier, 120 soldats de ce même contingent ont été renvoyés chez eux à la suite d'allégations d'agressions sexuelles sur au moins 7 victimes, dont six enfants. Mais il n'y a eu "aucun progrès dans le comportement du bataillon congolais", selon M. Keita. "La situation s'est détériorée au point qu'on ne peut plus faire confiance à ce bataillon en raison de son mauvais commandement, de son manque de discipline et de ses déficiences opérationnelles".
Les Nations unies comptent 10.000 soldats et 2.000 autres personnes servant la Minusca en Centrafrique, qui s'est enfoncée dans l'anarchie en 2013 après le renversement de l'ancien président François Bozizé par des groupes armés Séléka pro-musulmans, entraînant une contre-offensive des milices à majorité chrétienne anti-balakas.