"Le 21, nous irons aux urnes, nous irons avec conviction et nous sommes très attachés à ce que la société catalane puisse s'exprimer", a dit à la presse la porte-parole du parti indépendantiste du président Catalan Carlos Puigdemont, Marta Pascal, trois jours après une proclamation d'indépendance au Parlement catalan qui avait été suivie d'une prise de contrôle de la région par Madrid.
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy avait lui-même annoncé ces élections régionales, placées sous son contrôle. Il avait déchu de leurs fonctions le président de l'exécutif catalan et son équipe, et chargé la vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, d'administrer la région. Le parti du vice-président de l'exécutif catalan destitué, Oriol Junqueras, a également indiqué son intention de "participer" d'une manière ou d'une autre à ces élections, bien qu'il les juge "illégitimes".
"Les Catalans ne craignent pas les urnes (...) et le 21 décembre doit être une opportunité supplémentaire pour consolider la république" catalane, a déclaré le porte-parole du parti de gauche indépendantiste ERC, Sergi Sabria, à l'issue d'une réunion de son parti à Barcelone. "Le 21 décembre, nous trouverons la manière de participer, que ce soit en nous présentant ou non", a-t-il ajouté, laissant planer un doute sur la présence de candidats en son nom.
ERC a admis que la déclaration d'indépendance, adoptée vendredi par 70 députés catalans sur 135, était difficile à mettre en oeuvre: "Notre république n'est pas pour le moment en pleine capacité de s'imposer comme nous le souhaiterions, mais il nous revient de la défendre", a déclaré Sergi Sabria, visiblement ému.