Alors que le monde entier s’indignait contre l’acte terroriste barbare qui a coûté la vie à 49 musulmans, hier 15 mars lors de la prière du vendredi, dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, le sénateur australien d’extrême-droite, Fraser Anning, s’est fendu d’un communiqué dégoulinant de xénophobie et de haine raciste envers l’Islam et les musulmans.
Comble de l’ignominie, le sénateur australien fasciste s’est incroyablement permis de légitimer l’attaque terroriste perpétrée par son compatriote, Brenton Tarrant, 28 ans, au nom d’un certain «suprémacisme» de la race blanche, à l’encontre de fidèles musulmans dont le «délit», semble-t-il, est d'avoir voulu, le temps d’une prière du vendredi, simplement accomplir leur devoir religieux.
Lire aussi : Le Roi condamne fermement l'attaque terroriste contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande
N’ayant eu aucun égard ni pour la vie d’innocents tués sauvagement, ni pour leurs familles éplorées, le sénateur populo-raciste de sinistre réputation en a rajouté à l’émoi général en tentant misérablement de justifier l’injustifiable. Pour lui, l’acte de son compatriote, réprouvé par les trois religions monothéistes, serait imputé à la prétendue «violence» de l’Islam, qui ne serait qu’ «une idéologie violente d’un despote du sixième siècle»!
Ignorant tout de la religion du Prophète Mohammed, vecteur des valeurs de paix, de tolérance et de coexistence, en dehors de toute distinction de religion, de culture et de race, il a prétendu que l’Islam «invitait ses adeptes à mener une guerre infinie contre toute personne osant s’opposer à cette religion en appelant à tuer les non-croyants et les mécréants»!
Empruntant au lexique de la stigmatisation et de l’ostracisme primaire, propre aux idéologies populo-fascistes, le sénateur décérébré a encore délivré son pli haineux en s’attaquant, sans autre forme de procès, aux immigrés musulmans, en appelant à «la révision du programme migratoire adopté par l’Australie, au lieu de continuer de s’attarder sur les lois relatives au port d’armes à feu»!
En guise de conclusion à cette sortie gerbante, le sénateur a incité les croyants chrétiens à répondre à cette «religion violente», en citant le verset biblique «remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée»!
Une incitation au meurtre scandaleuse qui a secoué le Landernau politico-médiatique, y compris et surtout en Australie. Le premier ministre australien, Scott Morrison, a qualifié de «dégoûtants» les propos tenus par le sénateur fasciste.
Dégoûtants, ces propos le sont certainement. Mais ils doivent valoir à leur auteur, à tout le moins, une poursuite judiciaire pour apologie du terrorisme, incitation à la haine et au meurtre à l'encontre d'une communauté dont le seul "tort" serait d'avoir une autre confession que celle dont se revendique le sénateur fasciste.