Le Premier ministre a été libéré et a pu quitter le palais présidentiel de Ouagadougou pour rejoindre son domicile officiel dans le quartier des ministères de la capitale, ont affirmé à l'AFP une source de la gendarmerie et une autre proche de son aide de camp.
L’armée burkinabè est entrée sans résistance dans la nuit de lundi à mardi dans Ouagadougou où elle négociait la reddition des putschistes de la garde présidentielle, a indiqué un haut responsable de la gendarmerie. «Tous les corps (d’armée mobilisés lundi pour marcher sur la capitale) sont entrés à Ouagadougou», dans la nuit a déclaré le colonel Serge Alain Ouédraogo, chef adjoint de la gendarmerie burkinabè. «Il faut maintenant obtenir la reddition du RSP (Régiment de sécurité présidentielle, unité ayant perpétré un coup d’état le 17 septembre), sans coup de feu, sans effusion de sang», a-t-il ajouté.
Maître d‘œuvre du Coup d‘État du 17 septembre, le général Gilbert Diendere a négocié avec les militaires entrés dans la capitale, Ouagadougou, cette nuit, alors qu’un projet de sortie de crise a été présenté dimanche par la Cédéao, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Réaction de Gilbert Diendere : “Nous confirmons notre engagement à remettre le pouvoir aux autorités civiles de la transition à l’issue de l’accord définitif de sortie de crise, sous l‘égide de la Cédéao”
Jeudi dernier le général Diendere et 1500 de ses hommes ont assiégé le président par intérim, Michel Kafando, et les membres du gouvernement de transition mis en place l’année dernière, après la chute de son prédécesseur Blaise Compaoré.