Bonbonnes de gaz dans une voiture à Paris: la principale suspecte avait prêté allégeance à Daech

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La principale suspecte interpellée dans l'enquête sur la voiture remplie de bonbonnes de gaz retrouvée à Paris et qui, selon les autorités, préparait un attentat imminent, avait prêté allégeance aux jihadistes du groupe Etat islamique, a indiqué vendredi une source proche de l'enquête.

Le 09/09/2016 à 08h00

La jeune femme, âgée de 19 ans et interpellée jeudi soir avec deux complices, est la fille du propriétaire de la voiture retrouvée à Paris dimanche avec des bonbonnes de gaz. Elle a été blessée par balle après avoir poignardé un des policiers venu l'arrêter à Boussy-Saint-Antoine, à 25 km au sud-est de Paris.

Agées de 39, 23 et 19 ans, les trois femmes "radicalisées, fanatisées", "préparaient vraisemblablement de nouvelles actions violentes et de surcroît imminentes", a déclaré jeudi soir à la presse le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Un message d'alerte sur un risque d'attentat dans les gares parisiennes et en banlieue avait été envoyé dans la journée aux policiers, a souligné une source policière, qui estime que le réseau, activé de l'étranger, préparait un attentat jeudi, jour de leur interpellation.

Les enquêteurs antiterroristes cherchent toujours à comprendre pourquoi une voiture aux feux de détresse allumés et sans plaques d'immatriculation a été garée dimanche matin en plein coeur du Paris touristique, à quelques centaines de mètres de la cathédrale Notre-Dame.

A l'intérieur de la voiture, cinq bonbonnes de gaz et trois bouteilles de gasoil, sans système de mise à feu, ont été retrouvées.

La découverte de cette voiture est prise très au sérieux dans le contexte de menaces d'attentats en France, après de multiples attaques jihadistes en 2015 et 2016.

Après les mitraillages, les attaques au couteau ou à la veste explosive, les services spécialisés craignent "une nouvelle forme d'attaque" avec "le dépôt d'engins explosifs" dans des lieux rassemblant une foule importante, a admis le patron des services de renseignements français Patrick Calvar en mai devant une Commission de l'Assemblée nationale.

Le 09/09/2016 à 08h00