Dans cette maison à Alcanar, endommagée par une explosion accidentelle mercredi, "se préparaient les explosifs pour commettre un ou plusieurs attentats dans la ville de Barcelone", a déclaré le chef de la police catalane, le major Josep Lluis Trapero.
Il a précisé que des traces de TATP, "type d'explosif utilisé par Daech", un des noms de l'organisation jihadiste Etat islamique qui a revendiqué les attentats, y avaient été retrouvées.
Parmi les douze suspects, un seul est toujours en fuite et la police ignore qui il est et s'il se trouve toujours en Espagne. "Si je savais qu'il est en Espagne et où, nous irions le chercher. Nous ne savons pas où il est", a admis M. Trapero.
Plus tôt dans la journée, les contrôles routiers avaient été intensifiés notamment dans la province de Gérone, frontalière avec la France, selon une porte-parole de la police.
Malgré ce suspect en fuite, le chargé de l'Intérieur du gouvernement régional catalan a affirmé que la cellule était "neutralisée".
"La capacité d'action de cette cellule a été neutralisée grâce au travail de la police", a déclaré le responsable de l'Intérieur du gouvernement régional de Catalogne, Joaquim Forn.
Un imam fait partie des douze suspects, a confirmé M. Trapero, après que son domicile à Ripol, petite ville au nord de la Catalogne où vivaient plusieurs des membres de la cellule avait été perquisitionnée samedi.
Cent vingt bonbonnes de gaz butane ont été retrouvées dans les ruines de la maison d'Alcanar, et les fouilles se poursuivent, a précisé le major Trapero.
L'explosion accidentelle avait selon les enquêteurs poussé la cellule à agir dans la précipitation en utilisant des véhicules pour tuer à Barcelone puis à Cambrils, 120 km plus au sud.