Nouveau rebondissement dans l’affaire Omar Raddad. Un second suspect, soupçonné depuis 2016 d’être impliqué dans le meurtre de Ghislaine Marchal, a été localisé fin janvier par les enquêteurs et finalement mis hors de cause, car son ADN ne correspond pas à ceux relevés sur les lieux du crime. C’est ce qu'ont rapporté plusieurs médias français.
Il y a un peu plus d’un an, de nouvelles expertises sur les pièces à conviction avaient révélé des similitudes entre un ADN mêlé au sang de la victime et celui d’un homme qui figurait alors sur le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAG).
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Pour s’assurer d’une réelle concordance, Jean-Michel Prêtre, le procureur de Nice, avait ordonné aux gendarmes de localiser ce suspect et de prélever son ADN. L’objectif était de pouvoir le comparer directement avec celui découvert sur la scène de crime. Une enquête réalisée à la demande d’Omar Raddad, condamné pour ce meurtre en 1994, mais qui tente toujours d'établir son innocence. Après des «recherches laborieuses», selon les propres mots du magistrat, les gendarmes ont réussi à localiser, fin janvier dans la Nièvre, ce nouveau suspect né en 1969 et connu uniquement de la justice pour «des faits d’une relative banalité».
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Contactée par le360, Maître Sylvie Noachovitch dément cette information largement relayée par les médias français. «Je n’y crois pas. Tout ce que je peux vous dire, c’est que le procureur de la République démontre une volonté de ne pas faire avancer le dossier», déclare-t-elle avant d’ajouter: «Trois autres ADN complets ont été retrouvés à plusieurs endroits de la porte, nous sommes en droit de savoir à qui ils appartiennent».
L’avocate de Omar Reddad n’abandonne pas l’affaire, elle compte déposer un recours comme elle l’a confirmé à le360. «J’irais jusqu'au bout du dossier, car mon client est innocent».