Un attentat, "envisagé de longue date", a été déjoué le week-end dernier en France, avec l'arrestation de sept hommes à Strasbourg (est) et Marseille (sud-est), avait annoncé lundi le gouvernement. Deux d'entre eux, arrêtés à Marseille, ont été relâchés.
Les cinq autres, quatre Français et un Marocain, ont été présentés vendredi à la justice en vue d'une inculpation par des juges antiterroristes, a déclaré le procureur François Molins au cours d'une conférence de presse.
Selon lui, des "éléments saisis à Strasbourg" par les enquêteurs ont "permis de découvrir des écrits très clairs d'allégeance à Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique, ndlr) et glorifiant la mort en martyr".
"Le commando de Strasbourg, mais aussi l'individu interpellé à Marseille, disposaient d'instructions communes (...) communiquées par un donneur d'ordre depuis la zone irako-syrienne par le biais d'applications cryptées", a-t-il ajouté.
L'exploitation des éléments recueillis lors de ces saisies a "permis d'établir qu'une action était envisagée par le groupe strasbourgeois le 1er décembre sans qu'on puisse toutefois déterminer à ce stade la cible précise choisie parmi toutes celles que le groupe envisageait", a affirmé le procureur.
"Une dizaine de sites" ont fait l'objet de recherches internet par des membres de la cellule et auraient pu constituer des cibles potentielles, avait auparavant indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
Parmi elles, le siège de la police judiciaire en plein Paris, le marché de Noël des Champs-Élysées, le parc d'attraction Disneyland Paris situé en région parisienne, des terrasses de cafés dans le nord-est de la capitale, une station de métro parisien et plusieurs lieux de cultes.
La France a déjà été ensanglantée par une série d'attaques jihadistes, qui ont fait 238 morts depuis janvier 2015. La plupart de ces attentats ont été revendiqués par le groupe EI.