Le jour de l'attentat du London Bridge, Khuram Shazad Butt a effectué des démarches sur internet pour essayer de se procurer un camion, mais "la procédure de paiement a échoué", a expliqué Dean Haydon, le chef de l'unité anti-terrorisme de Scotland Yard.
Avec un tel véhicule, "les conséquences [de l'attaque] auraient pu être bien pires", a-t-il souligné. "A ce stade de l'enquête, il me semble qu'il s'est donc tourné vers un plan B, qui a abouti à la location de la camionnette", a-t-il ajouté.
A bord de cette camionnette, les trois assaillants ont écrasé des piétons sur le London Bridge, tuant trois personnes. Ils se sont ensuite attaqués à des passants avec des couteaux dans les environs de Borough Market, tuant cinq personnes supplémentaires. Les services de secours ont également décomptés 48 blessés.
Différents objets ont été retrouvés à l'intérieur du véhicule parmi lesquels des cocktails Molotov et des deux chalumeaux. "Treize bouteilles de vin enroulées dans des chiffons, et contenant à priori un liquide inflammable", a précisé Scotland Yard dans un communiqué.
La police a également publié des images des couteaux en céramique utilisés par les agresseurs, longs de trente centimètres, de couleur rose et de marque Ernesto, afin d'obtenir des informations sur leur provenance auprès du grand public. "Nous avons besoin d'en savoir davantage à propos de ces couteaux peu communs. D'où viennent-ils ? Où les assaillants ont-ils pu se les procurer ?", s'interrogent les enquêteurs.
Les policiers pensent également avoir localisé le logement où a été organisée l'attaque, à l'une des adresse qui a été perquisitionnée, dans le quartier de Barking, dans l'est londonien. Ils y ont notamment retrouvé un exemplaire du Coran en anglais, "ouvert à la page décrivant le martyre", ainsi que des bouteilles dont émanait "une odeur de pétrole" et une recharge de liquide pour briquet.
Au total, la police a mené des recherches dans 12 logements dans les quartiers de Barking et d'Ilford et a arrêté 18 personnes. Cinq personnes sont toujours en garde à vue, et treize ont été libérées sans poursuites.