Ramtane Lamamra n'est pas à bout de ses peines. Il finit à l'hôpital une traversée du désert qui dure depuis décembre 2016, après le retentissant loupé du "Forum d'affaires d'Alger" pour lequel son département était en charge de l'octroi des visas aux invités étrangers. Un loupé, faut-il le rappeler, qui a coûté son poste à l'ambassadeur d'Alger à Paris, Amar Bendjemaâ, bouc émissaire à qui l'on a fait porter le chapeau de l'échec d'un forum censé contrebalancer la percée économique du Maroc sur le continent africain. Une humiliation qui a sonné la descente aux enfers de ce ministre dictaphone d'un régime viscéralement hostile au Maroc, au profit de son second, Abdelkader Messahel, autre marocophobe attitré, qui l'a coiffé au poteau pour devenir, avec l'aide de Saïd Bouteflika, frère du président algérien, le véritable maître du département des Affaires étrangères.
Lire aussi : Algérie: le clan Bouteflika met au placard Ramtane Lamamra
Selon une information, fournie par un site à la botte de l'oligarchie galonnée tapie au club des Pins à Alger, le diagnostic auquel a été soumis le ministre Lamamra aurait révélé un "rhumatisme inflammatoire". Simplement, ledit site ne nous dit pas si ce "rhumatisme" diagnostiqué est d'ordre organique ou psychologique. Ce site ne nous dit surtout pas si les ennuis de santé du ministre d'Etat Ramtane Lamamra sont liés à l'humiliation que lui fait subir le clan Bouteflika en confiant les grands dossiers de la diplomatie à son subordonné.
Lire aussi : Ramtane Lamamra, la palme du plus marocophobe des dirigeants algériens
En "froid" avec le clan Bouteflika, le pourtant flamboyant ministre Lamamra donne l'impression d'être "psychiquement" souffrant. Et il y a de quoi l'être, après que ce ministre dévoué corps et âme au président Bouteflika ait présenté de loyaux et bons services au régime en place. Mais sur ce registre de la servilité, il semble avoir été surpassé par son second, en l'occurrence Abdelkader Messahel. C'est à ce dernier que le clan présidentiel a confié, le 19 mars 2017, le rôle de s'afficher devant les caméras de la télévision publique algérienne, au côté du président, dans l'objectif de montrer que Bouteflika disparu des écrans radars "se portait bien"!
S’il s’avère que l'hospitalisation de Lamamra a partie liée avec la rude épreuve psychologique que lui fait subir le clan Bouteflika, cela pourrait constituer un sérieux indicateur de l’état de santé de la diplomatie algérienne qui est au bord de la déprime.