"Nous pouvons être soulagés du fait que le danger immédiat est écarté", a déclaré la chancelière allemande à Berlin, mais "le danger terroriste dans son ensemble demeure toutefois présent, comme depuis plusieurs années. Ca, nous le savons tous", a ajouté la chancelière.
Le cas du Tunisien Anis Amri, auteur présumé de l'attaque au camion-bélier qui a fait 12 morts sur un marché de Noël, qui était de longue date connu de la police pour sa dangerosité, pose "une série de questions", a reconnu Mme Merkel.
En conséquence, elle a indiqué avoir demandé à ses ministres de l'Intérieur et de la Justice ainsi qu'aux autorités chargées de la sécurité dans leur ensemble d'analyser "chaque aspect" de l'affaire et d'en livrer "aussi vite que possible" les conclusions afin d'en tirer toutes les conclusions politiques et législatives qui s'imposeront.
"Pour moi, et pour l'ensemble du gouvernement, c'est le devoir le plus important de l'Etat que de protéger les citoyens", a promis Mme Merkel.
La chancelière entend aussi voir progresser l'expulsion des demandeurs d'asile dont la requête a été rejetée, comme l'était l'auteur présumé de l'attentat berlinois. Il avait été débouté en juin mais Tunis avait pendant des mois refusé de reconnaître sa nationalité.
Mme Merkel a dit avoir eu vendredi un entretien téléphonique avec le président tunisien Béji Caid Essebsi afin notamment "d'accélérer" et d'intensifier les expulsions des ressortissants de ce pays déboutés de leur demande d'asile.