Ironie du sort, c’est le fils du deuxième président du Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA), durant la guerre d’Algérie jusqu’à l’indépendance du pays en 1962, qui est tragiquement décédé dans l’intervention sanglante des forces anti-émeutes contre les centaines de milliers de manifestants, sortis hier vendredi 1er mars au centre d'Alger, pour revendiquer pacifiquement le départ du régime Bouteflika.
La triste nouvelle a été ébruitée ce samedi matin par le frère de la victime, feu Hassan Benkhadda. «Voici comment a été tué mon frère Hassan, martyr de la révolte de la liberté et de la dignité, après avoir accompli la prière d’Al Asr sur l’une des allées du centre d'Alger, à proximité du palais du gouvernement», écrit le frère du défunt.
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«Après la prière accomplie en groupe, mon défunt frère a poursuivi la marche aux côtés des jeunes, dont mon frère cadet, ainsi que d’autres membres de ma famille. Tout à coup, une horde d’éléments de la police politique se sont interposés pour se livrer à des actes d’agression et de pillage… Quelques heures plus tard, à 19h30 précisément, un responsable à l’hôpital d’Alger m’a contacté pour m’annoncer que mon frère se trouvait à la morgue pour les besoins d'autopsie», relate le frère du défunt.
Il est prévu que feu Hassan Benkhadda soit enterré ce samedi après-midi au cimetière des Martyrs à Alger, aux côtés de son défunt père, l’un des artisans notoires de la lutte héroïque du peuple algérien pour la liberté et la dignité.
Tout un symbole!