Un Conseil des ministres qui devait être présidé hier mercredi 15 novembre par le président Bouteflika n'a finalement pas eu lieu. Les hautes sphères du pouvoir algérien comptaient fort bien sur la présence de "Fakhamatoho" à cette rencontre de l'Exécutif pour tenter de "rassurer" sur l'état de santé du chef d'Etat, paralysé depuis son accident vasculaire cérébral (AVC) diagnotiqué en 2013 à l'hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce.
"Ce Conseil a été reporté à mercredi prochain", annonce dans une dépêche laconique l'APS, porte-voix du clan Bouteflika, sans préciser les raisons dudit report.
Remarquons en passant que ni la présidence algérienne, ni l'APS, n'avaient annoncé la tenue de ce Conseil des ministres. Ce qui en dit long sur le cafouillage planant au plus haut niveau de l'Etat algérien et sur l'incertitude quant à la capacité improbable du président Bouteflika à assister, à plus forte raison diriger une activité officielle.
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"C’est la première fois qu’un Conseil des ministres est reporté sans en donner les raisons, d’autant plus que cette même réunion n’avait pas été annoncée de source officielle", observe notre confrère algérien "Liberté", dans un article placé sous ce titre très significatif: "Mystérieux report du conseil des ministres"!
"Ni l’APS et encore moins les services de la présidence de la République, habituellement prompts à annoncer la moindre activité du chef de l’État, n’ont fait état de la tenue d’un Conseil des ministres. C’est ainsi la communication officielle dans notre pays: on évite d’annoncer la tenue d’un événement, mais on annonce tout de même, le cas échéant, son ajournement", note "Liberté", en passant en revue les reports en série des activités du président Bouteflika, dont notamment des rencontres avec des chefs d'Etat.
"Ce énième report intervient à un moment où certains responsables politiques gravitant autour du régime font d’ores et déjà campagne pour un nouveau mandat de Bouteflika", s'étonne"Liberté", évoquant une nouvelle polémique encore plus vive sur l'état d'un président ayant perdu toute motricité physique, voire mentale, pour continuer à gérer les affaires d'un pays au bord de la faillite.