Saïd Bouteflika a recours à toute une armée électronique pour s’attaquer aux pourfendeurs du régime algérien. «300 personnes, payées par l’argent du peuple algérien, se relaient toutes les 24 heures sous les ordres de Saïd Bouteflika pour bloquer les réseaux sociaux hostiles au régime en place», dévoile le site d’information en continu «cnp news».
Dernière victime de cette campagne liberticide menée par le régime censeur de Bouteflika, «cnp news» lui-même. Ce site vient en effet de payer les frais de sa position critique envers le système: sa page Facebook a été bloquée par une «katiba» électronique de Saïd Bouteflika. Dans un message adressé à leurs fans, les responsables de ce site les exhortent à «envoyer un maximum de messages à Facebook pour débloquer la page». En agissant de la sorte, Saïd Bouteflika, bafoue le plus élémentaire des droits humains: la liberté d’expression.
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Par ailleurs, ce marionnettiste de l'ombre serait derrière le limogeage de Ramtane Lamamra, ancien ministre des Affaires étrangères. C’est en effet dans son antre que cette décision a été prise à la surprise générale. «L’épée de Damoclès que Ramtane Lamamra n’a pas vu venir, elle se concoctait dans la résidence privée de Saïd Bouteflika. Il faut savoir que l’homme fort qui a confisqué le pouvoir et pris son frère en otage est connu pour être très susceptible et très impulsif, il suffit de presque rien pour qu’il coupe les vivres sans prévenir, mêmes aux aplaventristes», souligne cnpnews.net.
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«Pour boucher les interstices des petites imprudences de Lamamra, le benjamin de la fratrie des Bouteflika, le tristement célèbre Saïd Bouteflika, épaulé par la non-personne d’Ahmed Ouyahia (soulignons ici qu’Ouyahia ne supporte pas d’être rivalisé par un autre Kabyle de service), va d’abord provoquer en catimini, quelques rencontres informelles entre Federica Mogherini et Abdelkader Messahel, alors ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, afin de damer les pions à Ramtane Lamara», a indiqué le site web.
Traité de «malade mental» par le général Hassan, ancien chef de l’antiterrorisme en Algérie, le frère du président qui veut être calife à la place du calife attend son heure tout en perdant le nord. Dernière parade du «frère du président», elle date du 3 juin quand, à la surprise générale, il a voulu participer à un sit-in de solidarité avec l’écrivain Rachid Boudjedra, victime d’un traquenard de très mauvais goût tendu par la chaîne du régime «Ennahar TV». La présence de Saïd Bouteflika, au milieu des manifestants contre une chaîne de propagande pro-Bouteflika, était en effet suspicieuse. Elle a valu à son auteur d’être vivement conspué par la foule, qui n’est pas dupe de «l’ambition présidentielle» du frère du président. Une farce qui risque de très mal passer dans un pays qui en a ras-le-bol du règne des Bouteflika.