Mourzag Touati, 30 ans, incarcéré depuis son arrestation en janvier 2017, a fait appel dès vendredi et est "optimiste", a déclaré Me Boubakeur Esseddik Hamaïli qui avait plaidé l'acquittement. "J'ai vu mon client, il se porte bien et a un moral d'acier. Il clame son innocence, car il n'a fait qu'utiliser ses droits garantis par la Constitution", a ajouté l'avocat.
Le tribunal criminel de Béjaïa (260 km à l'est d'Alger) a reconnu Merzoug Touati coupable d'avoir entretenu "avec les agents d'une puissance étrangère des intelligences de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique de l'Algérie", crime passible de 20 ans de prison.
Il lui était reproché ses contacts avec un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, avec lequel Merzoug Touati avait publié un entretien par vidéoconférence sur son blog.
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Le tribunal l'a également reconnu coupable du délit de "provocation à un attroupement non armé" pour avoir posté un appel à manifester sur Facebook, mais a écarté deux accusations relatives à l'atteinte à la sûreté de l'Etat, dont celle d'incitation "à s'armer contre l'autorité de l'Etat", crime passible de la peine de mort, selon Me Hamaïli.
Le Parquet avait requis la prison à perpétuité contre le blogueur.
L'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a estimé "injustifiée" la peine prononcée contre le blogueur, tandis qu'Amnesty International a dénoncé une peine "choquante".
Me Hamaïli n'a pas précisé à quelle date aurait lieu le procès en appel, mais n'a pas exclu qu'il se déroule à une date assez proche.