"Au moment où l’Algérie vit une impasse politique qui perdure, nourrit par l’autisme et l’arrogance des tenants du régime en place et connait une situation économique et sociale délicate que tente de masquer le recours à la planche à billets, le pouvoir politique en place n’envisage aucune autre option que celle de se succéder à lui-même", a fait observer le Bureau politique du parti, réuni samedi à Alger, dans une évaluation de la situation politique, économique et sociale prévalant dans le pays.
Ce pouvoir affiche les signes d’une volonté de reproduire les conditions de la préservation du statu quo et du maintien d’un système qui a asséché les potentialités du pays et bouché les horizons de l’épanouissement de la Nation, a-t-il déploré.
Le Bureau politique considère, qu’à l’orée de la prochaine échéance présidentielle, l'Algérie "se trouve à la croisée des chemins avec une reconduction irresponsable du système politique en place par la fraude et la confiscation de la volonté populaire qui plongera inéluctablement notre pays dans l’inconnu et dont l’entière responsabilité des dérapages prévisibles incombera à ceux qui auront fait le choix étroit de la sauvegarde des intérêts claniques et personnels, au détriment des intérêts de la Nation".
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Il s’indigne aussi du fait que des institutions officielles sortent de leur réserve et prennent position par la voix de leurs plus hauts responsables sur la prochaine échéance présidentielle et voit dans ce comportement "la mainmise absolue du pouvoir exécutif, sur toutes les institutions de l’Etat et la négation du principe de la séparation des pouvoirs".
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"Talaie El Hourriyet" s’insurge, une fois de plus, contre le verrouillage de l’espace médiatique et l’étau qui se resserre sur ceux qui usent légalement de leur droit constitutionnel de s’exprimer librement à travers tous les moyens d’expression y compris les réseaux sociaux.
Abordant la situation économique, le parti constate que le gouvernement, qui n’a pas réussi à maîtriser le flux des importations, continue à agir face à la crise économique en considérant que le recours à la planche à billets résoudra les problèmes de fond de l’économie du pays pour les prochaines années et de ce fait, ne fait pas montre d’empressement particulier à rechercher et à mettre en place des instruments alternatifs pour financer l’économie nationale et relancer la croissance.
Le Bureau politique pose, par là même, la question du contrôle de la planche à billets et de l’utilisation des fonds, qui ne peut être crédible, que s’il est confié à une instance réellement indépendante.