M. Bouteflika "a décrété un deuil national de huit jours sur l'ensemble du territoire national, à compter de vendredi 25 décembre, à la suite du décès du moudjahid Hocine Aït-Ahmed, l'un des dirigeants de la révolution du 1er novembre 1954", selon un communiqué diffusé par l'agence APS.
Hocine Aït-Ahmed est décédé mercredi à Lausanne (Suisse) à l'âge de 89 ans, "à la suite d'une longue maladie" selon son parti du Front des forces socialistes (FFS). Ses obsèques auront lieu dans son village natal d'Aït Yahia, en Kabylie, a confirmé le FFS dans un communiqué. "La date du rapatriement et le déroulement des funérailles seront communiqués aussitôt que possible", selon le texte.
Dans ce village est notamment enterré son grand-père, d'origine maraboutique, dont le mausolée est devenu un lieu de pèlerinage qui attire de nombreux visiteurs les vendredis, jour de grande prière hebdomadaire.
Aït-Ahmed, né en 1926, était le dernier survivant des neuf "fils de la Toussaint", les chefs qui ont déclenché la guerre d'Algérie contre la puissance coloniale française le 1er novembre 1954.
Dès l'indépendance du pays en 1962, il avait rompu avec ses frères d'armes, devenant un opposant intransigeant au régime qui avait pris le pouvoir.