Dans un texte posté sur internet et reproduit par les médias locaux, le groupe terroriste affirme que le "kamikaze Abou El Hassan Ali a réussi à atteindre le commissariat de police de Bab El Kantara à Constantine et à y faire détoner son sac piégé".
Dimanche soir, la police algérienne a indiqué avoir déjoué une attaque kamikaze contre un commissariat de police situé dans le 13e arrondissement de Constantine (430 km à l'est d’Alger).
"Un policier qui était devant le siège du commissariat situé au-dessous d'un bâtiment abritant une dizaine de familles a riposté énergiquement et héroïquement, après plusieurs sommations, ciblant avec précision la ceinture explosive portée par un terroriste", a précisé la Direction générale de la sûreté nationale. Le kamikaze a été tué et deux policiers ont été blessés.
Dans une déclaration à la presse, le ministre algérien de la Justice Tayeb Louh a fait savoir lundi que l'identification de l'auteur de cette attaque "était en cours".
L’attentat intervient quelques semaines après l’assassinat par le même groupe d’un policier en octobre dernier, également à Constantine.
La semaine dernière, l'armée algérienne a tué 14 "terroristes" à Bouira (125 km au sud-est d'Alger) dans une opération militaire menée dans des maquis de la wilaya, réputés être un fief d’AQMI, contre un groupe armé qui avait l’intention, de tenir "un conclave" dans la région pour rallier l’organisation terroriste Djund Al Khilafa. Ce groupe avait prêté allégeance à Daech à la fin de l’année 2014 après l’assassinat d’un touriste français en Kabylie.
L’opération a également coûté la vie à sept militaires algériens tués dans un violent accrochage avec ce groupe armé.
La mobilisation de centaines de soldats et d'équipements lourds lors de cette opération a ravivé chez les habitants des souvenirs douloureux des années noires du terrorisme dans cette région.
L'axe Bouira-Boumerdés-Tizi Ouzou, non loin d'Alger, concentre encore une importante présence de groupes armés, qui profitent des hauteurs des montagnes et d'un dense massif forestier rendant difficiles les opérations de traque régulièrement menées par l'armée.
Depuis le début de l'année, au moins 22 hommes armés ont été tués dans ces régions, selon un décompte établi sur la base des bilans fournis par le ministère algérien de la Défense.