Depuis son lit d’hôpital en Allemagne, le président algérien Abdelmadjid Tebboune aurait donné lui-même des instructions «concernant l'information de l'opinion publique sur l'évolution de son état de santé». Voilà ce que veut bien faire croire la présidence algérienne qui a diffusé, dans la soirée du dimanche 15 novembre, un communiqué officiel via l’agence APS.
«Le staff médical l'accompagnant assure que Monsieur le Président a achevé le protocole de soins prescrit et subit actuellement les examens médicaux post-protocole», nous apprend ce bilan de santé, qui tient en une phrase. Pis encore, il ne fait aucunement mention d’une quelconque amélioration et se contente de parler d’examens post-protocole, ce qui signifie clairement un prolongement du séjour hospitalier de Abdelmadjid Tebboune.
Trois semaines, donc, après avoir annoncé la contamination par le Coronavirus du locataire du palais El Mouradia, le régime algérien n’ose toujours pas évoquer des signes de rétablissement. Ce communiqué sommaire et sibyllin confirme donc la gravité de l’état du président algérien, 75 ans, réputé être un fumeur invétéré. Il accrédite quasiment la thèse d’un AVC causé par les complications du Covid-19, qui risquerait de laisser le patient Tebboune dans un état végétatif.
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L’objectif recherché par cette communication officielle autour de la santé du président ne vise visiblement pas à rassurer les Algériens. Mais plutôt à préparer l’opinion publique à une longue absence de Abdelmadjid Tebboune. Alger est à nouveau condamnée à une interminable vacance de pouvoir. Et c’est parti pour être pire que les dernières années de son prédécesseur, Abdelaziz Bouteflika.
A un moment où le chef d’état-major de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, a qualifié hier, dimanche, le Maroc de «3ado6 ta9lidi » (qu’on peut traduire par «ennemi traditionnel» ou «ennemi classique»), le chef suprême des forces armées et ministre de la Défense, Abdelmadjid Tebboune, est absent. Ce qui décapite l’armée algérienne de son chef à un moment crucial.