La future zone industrielle, dénommée «Ziar Touba peaux et cuirs», sera l’aboutissement d’un «projet de développement territorial, qui va permettre de réduire les disparités entre les collectivités locales et lutter contre l’insalubrité dans les villes», a déclaré Mamadou Djigo, directeur général de l’ANAT, dont les propos ont été rapportés par l’Agence de presse sénégalaise (APS).
L’Acte III de la décentralisation, c’est-à-dire la dernière réforme des collectivités locales au Sénégal, le Plan Sénégal émergent (PSE) et la zone industrielle «Ziar Touba peaux et cuirs» ont été présentés aux participants du Salon Africités, mardi, à l’occasion de la Journée du Sénégal, à Johannesburg (Afrique du Sud).
La future zone industrielle va disposer d’«une école d’ingénierie et d’une centrale biomasse», selon le directeur général de l’ANAT. «La ville de Touba est tout indiquée pour recevoir un tel projet, parce qu’elle a (…) un niveau élevé d’abattage, un abattoir moderne, une tannerie de dernière génération, une situation géographique favorable (…) et un label à vendre», a souligné Mamadou Djigo.
L’objectif est de valoriser la filière peaux et cuirs et de créer de la valeur ajouté par la transformation. Selon Djigo, en 2013, «le manque à gagner du Sénégal était estimé à 380 milliards francs CFA, ce qui équivaut à 200.000 heures de travail sous-traitées à l’étranger, soit entre 22.050 et perdus». La «Ziar Touba peaux et cuirs» va exporter ses produits sur le marché sous-régional. Un terrain de 40 hectares a été mis à la disposition du projet par les autorités religieuses de Touba.