Ce reportage de 3.15 minutes, «le cinquième pouvoir», révèle le vrai visage du chef d’état-major de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, dont le rôle qu’il joue depuis plusieurs années dans les tensions entre le Maroc et l’Algérie.
Le Maroc et le Sahara, au cœur d’une obsession malsaineLoin d’être un simple pion sur un échiquier, ce haut gradé est dépeint comme le véritable «artisan de la guerre froide avec le Maroc», un homme dont l’avènement au sein de l’armée concorde avec l’escalade des tensions entre l’Algérie et le Maroc.
Les séquences vidéo présentées dans ce reportage témoignent ainsi de l’influence néfaste du général algérien dans les rapports entre les deux pays. Preuve en est cette séquence où le général galvanise ses troupes en les dressant contre ce qu’il qualifie d’«ennemi traditionnel», en référence au Maroc.
Présenté en Algérie comme l’homme qui défie le mieux le régime marocain, dans la mesure où il est passé maître dans l’art de faire feu de tout bois pour critiquer le Maroc et le traiter d’ennemi, Saïd Changriha, qui a pris part à la guerre des sables, nourrit une animosité maladive envers le Royaume.
Ainsi, pour DW, toutes ses déclarations évoquent, avec le même acharnement et la même véhémence, «l’occupation marocaine du Sahara», contraire aux principes de l’ONU.
C’est donc sans surprise que celui-ci s’est affiché au chevet du chef du Polisario Brahim Ghali à son retour d’Espagne, accompagné par le président Abdelmadjid Tebboune.
Un bourreau sanguinaire, illustre figure de la décennie noire en AlgérieMais au-delà de son influence néfaste sur les rapports entre le Maroc et l’Algérie, Saïd Chengriha, décrit par la chaîne allemande comme le vrai maître du pays, s’avère être également «l’un des symboles de la décennie noire qu’a connue l’Algérie», car, rappelle DW, celui qui a été adjoint au commandement des opérations spéciales dans les années 1990, a été impliqué dans l’assassinat de centaines de civils algériens entre 1992 et 1994. Il gagne durant cette triste période, sa réputation de «leader brutal», «assoiffé de sang», la chaîne allemande.
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Et l’histoire se répète en 2019: sa nomination au poste de chef d'état-major de l'Armée nationale populaire est perçue comme une mesure symbolique visant à contenir et réprimer le mouvement du Hirak.
C’est précisément cet homme aux mains pleines du sang de ses propres compatriotes qui s’impose aujourd’hui comme étant «le véritable dirigeant du pays», analyse DW.
Saïd Chengriha est donc bien, a démontré le reportage de la chaîne allemande, ce général haineux qui œuvre à déstabiliser la Méditerranée occidentale et le Sahel.