Regarder une sitcom devant son bol de harira... La scène, très commune dans les foyers marocains, appartiendra bientôt au passé. La patron de la SNRT l'a annoncé mardi 25 mai dernier, au Parlement, devant les députés de la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la chambre des députés. Fayçal Laâraïchi s'est aussi dit "optimiste" pour l’avenir du service public audiovisuel au Maroc.
Mais cette annonce risque d'entraîner la colère de plusieurs producteurs marocains, qui fabriquent à la chaîne ces produits télévisuels très consommés au cours du ramadan.
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Cette annonce du PDG de la SNRT intervient au lendemain de celle faite par le ministre de la Culture et de la communication. Sur le plateau d'Al Aoula, chaîne que dirige Fayçal Laâraïchi, Othman El Ferdaous a annoncé, lundi dernier, 24 mai 2021, la création d'un nouveau pôle de l'audiovisuel public, regroupant le bouquet de la SNRT, Soread 2M et Médi1 TV.
Pour Fayçal Laâraïchi, la décision de ne plus acheter de sitcoms produites au Maroc vient répondre à la nécessité d’offrir aux Marocains de nouveaux modes de consommation de contenus audiovisuels, à même de répondre à leurs attentes.
Les taux d'audience des séries et des feuilletons marocains inédits qui ont été diffusés ces dernières années sur Al Aoula et 2M, par exemple, ont pu prouver que les téléspectateurs Marocains sont de moins en moins férus de sitcoms et leurs préfèrent des fictions télévisuelles. C’est d'ailleurs ce qui pourrait aussi expliquer l'annonce par Fayçal Laâraïchi de la suppression prochaine des sitcoms et de leur remplacement par des feuilletons, produits au Maroc, pour des téléspectateurs marocains.
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Toujours devant les députés de la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication, le PDG de la SNRT a aussi mis l’accent, le 25 mai dernier, sur des projets digitaux que pourraient mener ces médias du futur pôle public. Première idée à concrétiser: la création d’une plateforme de Video on demand (VOD), qui permettra de proposer un patrimoine audiovisuel conséquent, celui d'années d’archives audiovisuelles, ainsi que des contenus propres à ce mode d'offre audiovisuelle, composés de 500 épisodes de feuilletons, de 50 téléfilms et d'entre 80 et 100 documentaires chaque année.
Avec cette nouvelle plateforme, la SNRT entend enrichir son offre digitale et s’offrir aussi l'opportunité de conquérir une nouvelle catégorie d’audience, actuellement très présente sur le net.