"Le 2 mai 1990, Samira Sitaïl intégrait 2M en qualité de journaliste-présentatrice. Le 31 janvier 2020, elle en ressort après un parcours exceptionnel au sein de l’entreprise", lit-on dans un communiqué de la chaîne. On ne saura rien sur les raisons de ce départ.
"Aujourd’hui, elle entame une nouvelle étape académique avec un cursus spécialisé en sciences de l’information et de la communication au prestigieux Institut Celsa-La Sorbonne qui lui permettra de revenir et de relever de nouveaux défis au service du Maroc et des Marocains", nous apprend le communiqué.
Ce communiqué, qui retrace le parcours professionnel de Samira Sitaïl, démontre que celui-ci est intimement lié à la chaîne et aux différents tournants qui ont marqué son développement.
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Journaliste-reporter à ses débuts, Samira Sitaïl signe notamment le premier grand format encore jamais consacré à la thématique de la prostitution au Maroc, avec «Les Fleurs du mal», et dirige la première série de grands reportages consacrée aux Marocains du monde.
Journaliste-présentatrice d’émissions de débats comme «L’homme en question», «Pour tout vous dire», «Edition spéciale» ou encore «Invité spécial», elle interviewe des chefs d’Etat et d’autres personnalités comme Nelson Mandela, Ban Ki Moon, Hillary Clinton, Shimon Perez, José-Maria Aznar, Macky Sall, François Mitterrand ou encore Ibrahim Boubacar Keïta.
Documentariste, elle réalise un film inédit, l’un des plus marquants du paysage audiovisuel marocain, «Mémoires d’exil» dans lequel elle retrace le séjour à Madagsacar auquel l’autorité coloniale française avait contraint feu le Sultan Mohammed V et la famille royale, en 1953.
Rédactrice en chef du journal télévisé, elle a contribué au développement d’une ligne éditoriale professionnelle et audacieuse, qui a donné la parole aux Marocains, a traité de questions de société souvent taboues, et a laissé la place à des débats.
"Directrice de l’information depuis mai 2001, et pour répondre aux attentes des téléspectateurs, elle contribue à former des générations de journalistes, à créer, structurer et organiser des rédactions dans une phase de transition importante de la chaîne qui passait alors d’une chaîne thématique à un modèle généraliste dans lequel l’information prenait une place grandissante", lit-on encore dans le communiqué.
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Nommée directrice générale adjointe, en charge de l’information, elle a également représenté 2M et son pays dans de nombreuses manifestations, tant au Maroc qu'à l'étranger, avec un engagement militant sur le continent africain, pour lequel elle a contribué à fonder un réseau de femmes journalistes, «Les Panafricaines», qui tiendra sa troisième édition les 6 et 7 mars prochain.
Lorsqu’elle avait été nommée par le roi Mohammed VI, en février 2016, en tant que cheffe du pôle de la presse et de la communication au sein du Comité de pilotage de la Cop22, elle s'était investie à mener à bien cette mission au sein de la plus grande conférence internationale jamais organisée au Maroc.
"Femme d’engagement, elle a dignement représenté la chaîne et porté ses valeurs. D’entre elles, l’intégrité, la rigueur professionnelle, une meilleure visibilité des femmes et des minorités et la fierté d’une identité marocaine plurielle", explique le communiqué de 2M.