Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a statué sur 80 plaintes relatives aux programmes diffusés pendant le mois de ramadan à la télévision marocaine. Ces plaintes concernent en particulier des feuilletons, des sitcoms et des séries comiques diffusées sur les chaînes publiques Al Aoula et 2M entre le 3 et le 21 mai 2020.
Après avoir étudié ces plaintes et à l’issue du processus de délibération et de décision, le CSCA a réaffirmé, lors de sa réunion tenue le 4 juin 2020, que la liberté de création, notamment quand il s’agit d’œuvres de fiction, fait partie intégrante de la liberté de la communication audiovisuelle consacrée par la loi 77-03 relative à la communication audiovisuelle et la loi 11-15 portant réorganisation de la Haute Autorité.
Le CSCA précise à cette occasion que tous les contenus audiovisuels diffusés par les radios et télévisions, publiques et privées, restent soumis par ailleurs aux principes légaux au respect desquels le Conseil Supérieur veille en permanence, en prenant le cas échéant, les décisions et les sanctions appropriées.
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Ces principes concernent notamment le respect de la dignité humaine, le respect de la présomption d’innocence, la non-incitation au racisme, à la haine ou à la violence, la non-discrimination à l’égard de la femme ou l’atteinte à sa dignité, la protection de l’enfant et du jeune public et sa non-exposition à des contenus comportant des risques physiques, psychologiques ou mentaux, la non-incitation à des comportements nuisibles à la santé et à la sécurité des personnes, etc. Ces 80 plaintes ne comportent donc aucune entrave à tous ces principes.
In fine, le CSCA appelle les télévisions publiques à s'autoréguler en maintenant une médiation et une communication durable avec les téléspectateurs.
"Pour promouvoir la culture et les pratiques d’autorégulation au service des attentes et de l’intérêt général des citoyens-usagers des médias, les opérateurs audiovisuels -notamment de service public- doivent assurer une mise en œuvre appropriée et optimale des mécanismes internes prévus par les cahiers des charges et dédiés à la consolidation de l’écoute et de l’interaction avec le public et au recueil de ses attentes et de ses aspirations à l’égard de l’offre audiovisuelle", précise le conseil dans un communiqué.
Le régulateur insiste dans le même contexte, sur la nécessité de mettre à la disposition des sociétés nationales de l’audiovisuel public des moyens et des ressources nécessaires à l’établissement de baromètres qualitatifs et à la réalisation d’études périodiques de mesure de la satisfaction du public à l’égard des programmes et contenus diffusés.