Presse: Encore une année à oublier !

Brahim Taougar le360

Le syndicat national de la presse publie un rapport très critique à l‘occasion de la célébration aujourd‘hui de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Le 03/05/2013 à 09h15, mis à jour le 03/05/2013 à 09h44

"Les pouvoirs publics cherchent-ils à faire de la presse un simple relais des activités officielles ou de celles autorisées par les autorités ?" Le rapport du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) publié hier jeudi, à la veille de la sacro-sainte journée mondiale de la liberté de la presse, a eu l’effet d’une douche froide. Et pour cause, les conclusions de ce rapport annuel n’ont rien de réjouissant. C’est d’autant plus difficile que ledit rapport couvre la période d'une année. Autrement dit, la première année du mandat du gouvernement Benkirane.

…we can

Beaucoup s’étaient réjouit à l’époque de l’arrivée "d’un des nôtres" au poste de ministre de la Communication, à savoir Mustapha El Khalfi (ancien directeur du quotidien du PJD Attajdid), voyant d’ici l’enchaînement des réformes longtemps retardées et la succession d’actions en faveur du secteur, mais il n’en est rien. Ou du moins pas grand chose, si l’on en croit le rapport du syndicat. "Cette année a observé une importante augmentation du nombre d’agressions physiques et morales des journalistes pendant l’exercice de leurs fonctions", lit-on dans le rapport du SNPM. Pourtant, depuis mai dernier, le ministère de tutelle ne cesse de "s’agiter" dans tous les sens pour faire avancer le "chmilblique" : journées d’études en tous genres, refonte des cahiers des charges audiovisuels, édition d’un livre blanc de la presse numérique, initiation d’un dialogue autour du Code de la presse, dépôt de projets de lois… Bref, il faut bien le reconnaître, le département d’El Khafli ne s’est pas tourné les pouces pendant cette année. Que s’est-il donc passé cette année ? Il faut croire qu’à force de s’engager dans la communication, le ministre en a oublié la "dure" réalité du terrain. Et celle-ci n’est toujours pas rose. Des journalistes bloqués par les forces de l’ordre, des photographes agressés par des agents de l'auorité, des professionnels menacés... voilà le tableau brossé par le syndicat dans son rapport.

Par Sophia Akhmisse
Le 03/05/2013 à 09h15, mis à jour le 03/05/2013 à 09h44