Par le biais d’un communiqué, le Forum marocain des jeunes journalistes (FMJJ) s’est réjoui de la mise en liberté de la journaliste de Disclose, Ariane Lavrilleux, le soir du mercredi 20 septembre 2023, après avoir enduré une garde à vue de 48 heures. Une libération qui intervient suite à son arrestation par les autorités françaises et son inculpation pour «violation de secret Défense» dans le cadre de l’affaire «EgyptPapers».
Tout a commencé mardi 19 septembre, tôt dans la matinée, quand les éléments de la Direction générale de la sécurité intérieure française, en présence d’un juge d’Instruction, ont procédé à l’arrestation de la journaliste après perquisition de son domicile, dans le cadre d’une enquête ouverte en juillet 2022 sur fond d’accusations de divulgation de secret Défense, précise le FMJJ .
Dans le détail, les faits remontent à novembre 2021, précise le Forum, lorsque Disclose, média d’investigation où exerce Ariane Lavrilleux, publie une enquête sur les implications humanitaires de «Sirli», une opération antiterroriste menée par l’armée égyptienne, dans les années 2010, avec la collaboration des Renseignements français.
«Se basant sur des documents «Confidentiel Défense», émanant du Quai d’Orsay et des services de renseignement français -dont l’authenticité n’a par ailleurs jamais été contestée!- l’enquête jetait la lumière sur la responsabilité des services de renseignement français dans la mort de nombreux civils lors de frappes aériennes dans la zone désertique entre l’Égypte et la Libye, entre 2016 et 2018», explique le FMJJ.
À cet égard, le FMJJ a dénoncé cette arrestation, considérée comme une grave atteinte à la liberté de la presse. L’ONG marocaine insiste, par ailleurs, sur la primauté du principe universel de la protection des sources journalistiques, quel qu’en soit le contexte et conformément aux conventions internationales.
Par ailleurs, le FMJJ, dont l’objectif est la promotion de la liberté de la presse, exhorte les autorités françaises à fournir toutes les garanties d’un procès transparent, impartial et équitable et à respecter les droits fondamentaux d’Ariane Lavrilleux en tant que journaliste, y compris la confidentialité de ses sources.