Une source autorisée a fait part vendredi à Le360 de la décision du directeur général de la SNRT, Fayçal Laraichi de "convoquer urgemment" un Conseil d'administration pour amener le gouvernement à trouver une solution à ce problème de locaux vétustes âgés de plus de 60 ans.
"Cela suffit! La SNRT réclame depuis 10 ans la construction d'un nouveau siège moderne et à chaque fois l'Exécutif continue à nous pousser à trouver nous-mêmes les fonds. Et puisque la SNRT ne peut collecter les fonds, elle est acculée à vivre dans un vieux bâtiment qui ne répond plus aux exigences", a-t-on déploré.
Selon la même source, un nouveau bâtiment nécessitera un investissement global de 500 millions DH qui comprend également le matériel. On précise que la SNRT avait déjà acquis en 2009 un terrain situé dans la zone Technopolis de Rabat".
La SNRT recense les dégatsSelon une source de la SNRT souhaitant garder l’anonymat, l’incendie a provoqué d’importants dégâts matériels. Des supports audiovisuels comportant des dessins animés, des reportages et des séances parlementaires ont été brûlés.
La même source souligne que ces contenus sont désormais perdus à jamais, tandis que Karim Sbai, le directeur de la communication à la SNRT affirme que la télévision possède une copie numérique de tout ce qui est réduit en cendres.
La numérisation des archives de la SNRT a démarré il y a quatre ans. «Ils sont six cadres spécialisés qui sont dédiés exclusivement à cette numérisation » nous confie Karim Sbai.
A propos de l'incendie, la direction précise qu'il s'est déclenché vers minuit dans un dépôt de 32 mètres carrés situé au sous-sol d'un immeuble limitrophe des studios. "C'est un dépôt fortement hermétique et difficilement accessible qui ne renferme qu'une partie infime de l'immense réserve des archives conservés et répartis sur plusieurs endroits de la SNRT.
Le feu n'a touché qu'un site de stockage de documents dont des copies en réserve existent", selon la même source.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes de cet incendie. "Nous privilégions la piste d'un court circuit, sans négliger la piste improbable de l'acte criminel", a conclu la direction de la SNRT.