«La fin du journal Akhbar Al Yaoum» est-il écrit dans un post, publié ce dimanche 14 mars sur la page Facebook de Taoufik Bouachrine.
En guise d’illustration, un photomontage de l’ancien directeur de publication, derrière les barreaux d’une prison, avec, pour gros titre, en lettres rouges, ce message très clair: The End.
Une référence explicite à l’incarcération de Taoufik Bouachrine pour une durée de 15 ans, depuis sa condamnation en 2019 pour «traite d’êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viols» et «tentative de viol».
Malgré l’emprisonnement de son fondateur, le quotidien avait continué à publier ses tirages, bon an mal an, jusqu’au 11 mars 2021, date à laquelle la Une du quotidien a été partagée une dernière fois sur les réseaux sociaux.
Deux ans plus tard, alors que la crise économique liée à la pandémie a considérablement affaibli un secteur de la presse déjà fragilisé depuis quelques années, le quotidien arabophone, fondé en 2009, quitte le paysage médiatique marocain.