Les enregistrements de la rencontre entre l’avocat marocain et le duo de journalistes racketteurs mis en examen pour extorsion de fonds contre la personne du roi, n’ont pas laissé les services de renseignements français indifférents. Outre le fait qu’ils apportent la preuve formelle qu’Eric Laurent et Catherine Graciet négociaient une rétribution financière contre la non publication d’un livre à charge contre le royaume, on pouvait lire dans la retranscription des audios (autorisés par le parquet de Paris) réalisée par le Journal du Dimanche que Graciet annonçait à son interlocuteur qu’elle dispose «d’un rapport de la DGSE sur le roi du Maroc réalisé à l’occasion de ses venues en France». Or il se trouve que ce rapport n’existe pas. Le ministère de la Défense français qui chapeaute ce service de renseignement a démenti formellement les «allégations de presse selon lesquelles la DGSE aurait élaboré puis transmis à des journalistes des documents mettant en cause les autorités marocaines». Dans le démenti transmis au Journal du Dimanche, «le ministère rappelle son attachement à la relation bilatérale franco-marocaine, dans tous les domaines, notamment dans celui de la lutte contre le terrorisme».
Le 02/09/2015 à 11h50