Lundi 5 janvier, des manifestations «contre l’islamisation de l’Allemagne» ont eu lieu dans les grandes villes allemandes. Initiées par le mouvement Pegida («Européens patriotes contre l’islamisation de l'Occident»), ces manifestations sont un véritable appel à la xénophobie. Dans l’est du pays, ces rassemblements ont lieu presque tous les week-ends.
En réponse à cette montée inquiétante de la xénophobie, quatre-vingts personnalités du monde politique, du monde du spectacle et de la société civile allemande se mobilisent dans la presse. Elles signent dans le journal à grand tirage Bild un appel contre le racisme et l’intolérance, intitulé «Non à Pegida». Les anciens chanceliers Helmut Schmidt et Gerhard Schröder, le chanteur Udo Lindenberg ainsi que des représentants du monde des sports ou de l’Eglise en font partie.
«L'histoire et la logique économique nous enseignent que l’Allemagne ne doit pas rejeter les réfugiés et demandeurs d’asile», écrit Helmut Schmidt, qui a dirigé l’Allemagne de 1974 à 1982. Bild consacre ses premières pages à des citations des personnalités signant l’appel, qui est diffusé en Une du site du quotidien.