Depuis 2012, la deuxième chaîne cherche à se séparer d’une partie de ses effectifs. La direction a proposé à certains de ses salariés de quitter l’entreprise sur une base volontaire. En trois ans, près de 65 d’entre eux ont choisi cette option.
Les désormais ex-salariés partent avec des enveloppes allant de 1.363.766,0 dirhams à 64.771,63 dirhams, en passant par 897.438,00 dirhams. Mais bien avant de toucher leur dû, ils ont dû signer un document attestant «une entente mutuelle» avec SOREAD. Et que, partant, ils ne pourraient en aucun cas recourir à la justice.
Cependant, le syndicat ne voit pas ce mouvement d’un bon œil. «Mes collègues souffrent, certains attendent depuis onze ans d’être titularisés, ils continuent toujours d’attendre. C’est illégal», nous confie Mohamed El Wafy, secrétaire général du syndicat du personnel de 2M affilié à l’UMT (Union marocaine du travail). D’autant plus que cette opération risque de vider la chaîne de ses compétences. «Nous avons perdu beaucoup de compétences à cause des départs volontaires. Par conséquent, le syndicat ne peut cautionner cette opération», ajoute-t-il.
Une source autorisée du top management, qui préfère garder l’anonymat, ne partage pas cet avis. «Ces opérations de départs volontaires sont tout à fait normales. Elles sont à l’initiative des salariés et résultent des engagements tenus dans le contrat-programme conclu entre l’Etat et la direction de 2M », nous précise-t-elle.
Pour rappel, le personnel est composé d’un peu plus de 750 titulaires, sans compter les free-lance et les contractuels, et quelque 250 non titularisés.
