Alors que Giorgio Armani vient de présenter samedi 24 février sa nouvelle collection «Atmosphère», le grand manitou de la mode italienne en profite pour s’élever contre la nouvelle mode spectacle, incarnée cette saison par Gucci.
«Ma mode n'est pas celle du spectacle qui dure le temps d'un défilé, qui sert à faire parler et qui serait déconnectée de ce que le client trouve ensuite dans mes boutiques», a déclaré Giorgio Armani à l'AFP, à la sortie du défilé.
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«Je ne vous parlerai pas de têtes coupées... Je n'ai jamais joué ce jeu-là et le défilé d'aujourd'hui confirme l'idée que je défends depuis toujours: je ne suis pas là pour vous embrouiller», a-t-il dit, en faisant allusion aux polémiques du dernier défilé Gucci mercredi (les mannequins avaient parfois un troisième œil, tantôt un bébé dragon ou leur propre tête dans les bras comme accessoire dernier cri).
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A dix mille lieues de ces tendances qui font le buzz, Armani prône l’élégance linéaire, les formes essentielles, pures et allongées - et les influences d'autres cultures. Evoquant les références ethniques qui sont à ses yeux ce qui provoque l’émotion, le styliste déclare: «L'intrusion et l'inclusion de références ethniques dans la mode sont ce qui provoque l'émotion. Saint-Laurent avec le Maroc l'a fait dans les années 70 et c'est cela qui a marqué les esprits».
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Les silhouettes sont fluides, les pantalons bouffants et libres, les chaussures plates, les motifs ethniques se déclinent sur les broderies de vestes courtes ou longues, dans les bijoux à pompon, sur les franges de sac en bandoulière… La palette neutre qui caractérise le style d'Armani est ici rehaussée de couleurs vives, fuchsia, rouge, de reflets métallisés ou agrémentée de strass.