Écologie: 12 projets marocains inédits pour sauver la planète

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En matière d'environnement, de développement durable et de sauvegarde de la planète, le Maroc regorge d'idées et de projets inédits. Tour d'horizon...

Le 26/02/2018 à 17h20

1. La moisson du brouillard

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Lancée en 2011 par l’association Dar Si Ahmad dans la région de Guelmim-Oued Nous, cette initiative a reçu le prix de l’encouragement de l’ONU en 2016. But premier de ce projet salué à l’échelle mondiale, faire parvenir de l’eau potable répondant aux normes de l’OMS et du Maroc aux ménages. Il s‘agit également de soutenir le rôle ancestral des femmes comme gardiennes de l’eau et de créer des possibilités d’autonomie économique pour ces dernières en encourageant au passage les familles à scolariser leurs filles. Grâce à ce projet, le brouillard a été reconnu comme ressource alternative à l’eau dans les régions arides du Maroc. L’impact humain a été de taille. Grâce aux moissons de brume, de nombreux ménages sont revenus s’installer dans les douars naguère désertés.

2. La valorisation des chiffonniers

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Lancée en avril 2014 par l’association Bahri, cette initiative inédite et originale vise à améliorer la collecte des déchets solides et à mettre en place un tri sélectif pour un meilleur recyclage. Revendus à une entreprise de recyclage, les déchets sont ainsi traçables. Une manière également d’intégrer les chiffonniers à la société en leur donnant un statut, en les sortant de la pauvreté tout en permettant aux habitants de Casablanca d’être sensibilisés à la protection de l’environnement. Autre objectif, remplacer les ânes et les mulets par des vélos électriques.

3. L’éco village touristique

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Ce projet d’éco tourisme totalement inédit a été lancé à 20 minutes de Marrakech, dans le désert d’Agafay. L’initiative a pour but de sensibiliser la population locale et étrangère au respect de l'environnement afin que chacun devienne à la fois acteur et éco responsable. Ici, les constructions, les espaces verts tels que le potager et le champ d'aloe vera, et les aménagements intérieurs sont réalisés dans un total respect de l'environnement avec des matières naturelles locales pour une harmonie maximale entre chaque élément.

4. L’éco hammam

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Endroits incontournables du quotidien des Marocains, les hammams consomment de grandes quantités de bois et d’eau, tout en produisant des eaux usées et des gaz à effet de serre. Leur nombre important accroît les nuisances écologiques générées. C’est dans la région de Nouaceur que le projet d’éco hammam a été lancé afin de participer avec les autorités locales à développer une vision claire et des plans d’action de développement durable dans la région. Outre un nouveau modèle administratif, une technologie nouvelle innovante a été mise en œuvre, afin de traiter l’eau usée avec récupération de chaleur, d’augmenter l'efficacité énergétique, d’économiser l’énergie et d’utiliser des sources d'énergie renouvelables. L’eau usée peut ainsi être traitée par des systèmes compacts en vue d’une réutilisation, pour tendre vers des cycles fermés de ressources comme l’arrosage des espaces verts.

5. L’art écologique

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La sensibilisation des femmes à l’art est une initiative développée par de nombreuses associations au Maroc. Elle a pour but de contribuer aux efforts de développement durable au Maroc. Ses fins sont à la fois écologiques, économiques et socioculturelles. En décembre 2013, autour d’une technique innovante de recyclage de papier, l’association Au Grain de Sésame a ainsi lancé les ateliers d’art et de design écologique avec comme vision l’autonomisation des femmes à travers l’art écologique. Un programme d’enseignement artistique innovant, pouvant être dupliqué et contribuant à renforcer les capacités des femmes afin qu'elles deviennent elles-mêmes des actrices effectives du développement durable et de l’environnement.

6. Les carrés de la dignité

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Le concept des carrés de la dignité a été lancé dans la commune de Dar El Jamaâ (Amizmiz) par l’association Arngh pour le développement rural et durable, créée en 2002. Les carrés de la dignité sont des parcelles attribuées à chacune des familles villageoises pour la culture de ses propres fruits et légumes, grâce à un système de goutte-à-goutte. Les objectifs poursuivis sont tant écologiques que sociétaux: les chefs de famille sont sensibilisés et formés, les enfants scolarisés, le patrimoine artisanal local est mis en lumière.

7. La nano irrigation

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Lancé par l’ONG Les éco-technologistes, le projet de nano-irrigation s'appuie sur une technologie basée sur un tuyau assurant une irrigation 24h/24h et à une pression de 0.25 à 0.5 bar. Chaque mètre de tube libère entre 3 à 5 litres d’eau par 24 heures avec des économies d'eau pouvant aller jusqu’à 80 %. L’irrigation des espaces verts et jardins publics est parmi les débouchés les plus attendus sans quasiment aucune intervention humaine et avec au passage l’intégration des énergies propres (solaire et éolienne) dans le fonctionnement du système.

8. Les puits solaires

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Parce que le domaine oasien est rendu vulnérable par le changement climatique, ce projet vise à sécuriser l’eau potable pour la population locale, en améliorant l’accès sur une base durable et la bonne gestion des besoins en eau de la population. Il s’agit aussi, grâce à cette initiative, de réduire le taux d’exode rural qui compromet le développement de la région.

9. Une ferme pilote en agriculture biologique

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Former les agriculteurs à la production biologique dans le cadre d’une ferme-pilote, c’est le défi que s’est lancé l’association ValBioMaroc. Les activités proposées dans cet espace novateur sont la mise à niveau technique de la ferme, la conception du programme de formation, et l’organisation des séances de formation au profit des agriculteurs. Ce projet permettra, en développant l’agriculture biologique, d’atténuer les changements climatiques par la séquestration du carbone et par la diminution des émissions de gaz à effet de serre.

10. L’éco-dôme

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Cette construction inventée par Nader Khalili, architecte irano-américain, existe depuis 1984 sous l’appellation de "superadobe". Ce projet a été repris au Maroc par les étudiants de l’Enactus de l’école Hassania des travaux publics (EHTP) en collaboration avec l’association Orange Bleue Maroc, dans le quartier casablancais de Sidi Moumen. Les coûts de construction de cette maison du futur sont ultras bas grâce à l’utilisation de matériaux recyclables et naturels comme l’argile. A la clé, une empreinte écologique quasi nulle.

11. Les mosquées écologiques

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C’est au ministère des Habous et des affaires islamiques et à la Société d’investissements énergétiques (SIE) que l'on doit le lancement d’un projet de réhabilitation de 64 mosquées dans six villes du Maroc. Objectif poursuivi, la réduction de la consommation énergétique des mosquées, de 12% en 2020 et de 15% en 2030. L'utilisation d'ampoules à basse consommation, l’installation de chauffe-eau solaires et autres panneaux photovoltaïques permettront une optimisation de la dépense énergétique. C’est dans cette même optique qu’un programme de formation des imams a été initié en parallèle, afin de les sensibiliser aux énergies renouvelables.

12. La ceinture bleue

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Ce projet est une plateforme collaborative qui a pour but de mettre en pratique des solutions innovantes pour l’adaptation du secteur de la pêche et de l’aquaculture au changement climatique et pour la résilience des océans et du climat. Acidification, pollution des océans, surexploitation des stocks, destruction des habitats, limites des ressources halieutiques ou phénomènes extrêmes… Autant de défis que la ceinture bleue a pour but de contrer. Basées sur les best practices, les solutions proposées seront enrichies par la recherche, l’innovation, l’échange d’expertise et les retours d’expérience issus de toutes les régions du monde.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 26/02/2018 à 17h20