Diapo. Créateur israélien, Benjamin Benmoyal rend hommage au Maroc avec des vêtements conçus à partir de bandes VHS

DiaporamaBenjamin Benmoyal, créateur de mode et de textile israélien d'origine marocaine, est le nouveau talent à suivre! Amoureux du Maroc, sa dernière collection, conçue à partir de bandes magnétiques de cassettes VHS, est une ode originale à ses racines.

Le 02/03/2021 à 14h14

Benjamin Benmoyal à la Fashion Week de Paris, Automne-Hiver 2020. . DR

Enfant des années 1980, jeune créateur diplômé de la prestigieuse Central Saint Martins School de Londres, boursier du LVMH Grand Prix, Benjamin Benmoyal fait ses armes chez Alexander McQueen et Hermès avant de fonder sa marque éponyme en 2020, et de rejoindre le cercle très restreint du calendrier officiel de la Fashion Week Parisienne.

A la base de son concept, un amour profond pour le Maroc que l’on retrouve encore dans sa dernière collection. Benjamin Benmoyal puise son inspiration dans ses origines marocaines en privilégiant les volumes et les drapés des tenues traditionnelles, ainsi qu'en tissant des tissus rayés colorés rappelant l'artisanat et l'esthétique berbères.

"Je suis né d'un père marocain et d'une mère égyptienne, j'étudie de plus en plus cette culture parce que je la trouve extrêmement riche, notamment dans les rayures des habits. Je m'inspire des rayures que portaient les Marocains dans plusieurs habits comme le haïk, ce grand drapé de tissu que l'on enroule. On travaille beaucoup les volumes et puis les habits traditionnels marocains que j'essaye de réutiliser et de redévelopper pour en faire quelque chose de plus contemporain", explique Benjamin Benmoyal à France Culture.

Mais au-delà de l’inspiraiton marocaine de ses collections, le créateur prône une mode durable crée des vêtements conçus à partir de tissu et de bandes magnétiques de cassettes VHS.

Un choix pour le moins original qui cache la profonde nostalgie du créateur pour les années 1980 mais aussi son intérêt pour l’objet que représente la cassette audio ou VHS. "Même si je n'ai que 30 ans, j'ai quand même connu le crayon à papier qu'on tourne pour la cassette audio", explique le créateur qui a baptisé sa première It was better tomorrow. "Je suis très attiré par l'objet, la dématérialisation de la musique, je trouve ça un peu ennuyeux parce qu'on n'a plus cet objet qui est une source de fétichisme, presque", poursuit-il.

C’est ainsi que celui-ci a industrialisé cette technique de tissage en rassemblant des milliers de kilomètres de bandes magnétiques grâce à l'aide d'œuvres caritatives de recyclage, ainsi qu'en collectant les stocks d'usines fermées dans les années 2000. 

Par Zineb Ibnouzahir
Le 02/03/2021 à 14h14