De Game Of Thrones à Gladiator: Aït Benhaddou, le ksar marocain qui attire les tournages américains

Une scène de la série Game of Thrones tournée à Aït Benhaddou

Une scène de la série Game of Thrones tournée à Aït Benhaddou . DR

Bien que niché en pleine région désertique, dans le sud-ouest marocain, Aït Benhaddou a su s’imposer comme l’un des sites les plus emblématiques au monde.

Le 15/01/2019 à 16h07

Dans une chronique élogieuse publiée sur le site néo-zélandais stuff.co.nz, l’auteur s’intéresse à cette «petite ville médiévale» perdue dans le sud marocain, et qui attire certaines des plus grosses productions américaines.

En effet, on retrouve le très marocain Ksar de Aït Benhaddou, grimé en ville égyptienne dans le film «The Mummy» en 1999, puis en une cité nommée Hindu Kush dans le film «Alexander» d’Oliver Stone en 2004, en ville africaine du nom de Zucchabar dans «Gladiator» de Ridley Scott en 2000 et, enfin, c’est aussi Aït Ben Haddou que l’on retrouve dans la célébrissime, et désormais culte, série «Game of Thrones», où le ksar prend cette fois-ci le nom de «Yunkai».

Intrigué par un tel succès, l’auteur de l’article a décidé de s’y rendre afin de mieux comprendre ce qui a suscité un tel engounement de la part d'autant de réalisateurs de renom. «C'est un phénomène étrange que des lieux historiques, et célèbres en soi, deviennent parfois plus célèbres pour ce qui se passe dans la fiction» s’interroge-t-il, à juste titre.

Et de poursuivre «si vous avez déjà vu Daenerys Targaryen conquérir la ville de Yunkai dans Game of Thrones ou avoir vu Maximus Decimus Meridius devenir un esclave et crier "Ne vous divertissez-vous pas?" dans un Colisée de Romains assoiffés de sang, vous visiterez le ksar médiéval d’Aït Benhaddou». 

Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1987, la cité de Aït Benhaddou est composée de structures en briques de terre datant du XVIIIe siècle, qui constituent un exemple impressionnant de l'architecture typiquement marocaine des ksours et kasbahs. 

L’aide apportée par l’Unesco est capitale pour la survie de ce lieu lequel, s’il ne bénéficie pas d’un entretien régulier, pourrait bien disparaître en moins de vingt ans, en raison de l’utilisation de paille et d’argile, matériaux fragiles et car sujets à l'érosion, comme principales matières premières pour sa construction.

Ce ksar, désormais déserté par ses habitants, et qui offre une vue panoramique sur le désert alentours, est d'ailleurs devenu l’attraction touristique majeure de la province de Ouarzazate, chef-lieu et autre haut lieu de tournages de grands films. Mais c'est là une autre histoire... 

Par Zineb Ibnouzahir
Le 15/01/2019 à 16h07