Trois experts ont pris part à ce webinaire. Il s’agit de Abla Benslimane, directrice des affaires externes à Philip Morris Maroc, Mohamed Ahazzam, directeur de la Transformation SAP Afrique francophone et Ismail Belkhayat, cofondateur et & CEO de Chari.ma.
Plusieurs enseignements sont à retenir des débats, comme la difficulté à innover au Maroc. Ismail Belkhayat est d’ailleurs longuement revenu sur cette problématique pour dire «que ce soit pour les startups ou les grands groupes», pour innover, ce sont souvent les sources de financement qui font défaut.
Par ailleurs, selon le jeune entrepreneur, les mentalités ne sont pas assez évoluées au Maroc, notamment pour ce qui est de la conduite du changement. Pourtant, citant l’exemple de l’entreprise Kodak qui a été emportée par le numérique après 100 ans de règne sans partage sur le monde de la photographie, des changements s’imposent sur tous les plans.
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Abla Benslimane est de cet avis. Elle est également convaincue que les entreprises sont condamnées à innover au vu du contexte actuel, marqué par de multiples incertitudes et les changements radicaux dans le comportement des consommateurs, de plus en plus exigeants.
Des entreprises en ont d’ailleurs pris conscience, constate-t-elle, citant le cas de Philip Morris, qui s’est engagé de plein pied dans l'innovation, notamment avec son appareil électronique sans fumée IQOS. Il faut également noter que Philip Morris a mis en place une plateforme digitale dédiée à la prise de commandes. Elle représente un tiers du chiffre d’affaires du géant mondial.
Mohammed Ahazzam, directeur de la transformation SAP Afrique francophone a, lui, une autre idée pour assouplir le climat des affaires au Maroc, «peu enclin à l’innovation». « Les temps ont changé», avance-t-il, ajoutant qu’«un business model stable n’existe pas. N’importe quel modèle peut-être perturbé par n’importe quel nouvel acteur qui entre en scène», estime-t-il.
«Quand on veut mettre en place quelque chose de nouveau, il faut que ce soit bénéfique à tout le monde», indique Ahazzam, soulignant que la loyauté et la fidélité des consommateurs n’ont jamais été aussi incertains.
Les intervenants sont par ailleurs unanimes à souligner l’importance de l’adhésion du capital humain des organisations pour réussir la conduite du changement. L'aspect humain doit être au cœur de toute transformation au sein de l'entreprise.
