Les opérateurs du contrôle technique prennent à coeur la structuration du secteur. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que l’objectif est d’assurer l’efficacité du contrôle des véhicules pour mettre à niveau le parc roulant, réduire le taux de sinistralité et optimiser la sécurité routière. D’où l’augmentation du taux de visites défavorables de 5 à 10% à terme.
A ce propos, Derka Automotive Maroc évoque, dans les colonnes de L’Economiste, l’exemple du marché européen, où le taux de rejet de véhicules est compris entre 15 et 20%. Il est donc question d’instaurer plus d’exigences pour changer les mentalités. A ce titre, Derka envisage, selon le journal, d’augmenter ses performances sur le marché puisqu’il table sur un chiffre d’affaires de 190 millions de DH sur les trois prochaines années, lui qui a réalisé 160 millions de DH en 2016. Pour ce faire, il compte développer de nouvelles activités (expertise, audit-conseil-formation, Claims services...). La société, qui revendique 33% de parts de marché avec plus de 800.000 visites par an, emploie 230 personnes et plus de 800 intérimaires auprès d’un réseau de 120 centres dont 32 en propre.
Plus globalement, le secteur de la visite technique se compose de 4 réseaux principaux (SGS, Salama, Revitex et Derka) qui évoluent rapidement. De 180 centres en 2008, le réseau atteint actuellement 320 sites et compte en arriver à 400 en 2018. Ces nouveaux centres sont adjudicataires des appels d’offres de 2014, 2015 et 2016. Sauf que la corporation déplore une multiplication de ces appels d’offres qui favorisent une ouverture intempestive de centres, non corrélée à la croissance réelle du secteur. D’où une réduction de la rentabilité et du retour sur investissements. Les opérateurs s’inquiètent de la baisse du taux de remplissage des centres, qui engendrerait une baisse de la qualité des prestations et une hausse des visites de complaisance.
Pour améliorer la qualité de leurs prestations et soutenir la politique d’ouverture, les opérateurs se sont mis à multiplier les audits de leurs centres, les contrôles inopinés, voire même les certifications...
Par ailleurs, le journal note un manque de concertation avec la tutelle. Ainsi, une seconde fédération a été créée en raison d’un manque de représentativité.Au programme, un projet de partage des données en temps réel entre les quatre principaux opérateurs de réseaux, pour verrouiller le contrôle en phase finale. A cela s’ajoute le projet de mise à niveau des équipements et des ressources humaines.