Le projet découle d'une vision ambitieuse partagée par le roi Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari pour le développement d'une large région qui comprend 16 pays, de même qu'il permet de fournir une énergie propre et compétitive pour la population et d'assurer un développement dynamique intéressant dans divers secteurs, à leur tête le secteur agricole, a indiqué la directrice générale de l'Onhym, au cours d'une intervention hier, jeudi 17 novembre 2022, à Genève, à une table ronde sur l’énergie en Afrique, organisée dans le cadre des activités du Forum Crans Montana.
Il s'agit d'un projet crucial pour l'intégration du continent, qui place l'énergie au cœur des projets de développement nationaux, a indiqué Amina Benkhadra au cours de cette rencontre, à laquelle ont participé des experts européens du secteur de l'énergie, qui ont exprimé leur intérêt à prendre connaissance des différentes phases du projet, ses mécanismes de mise en œuvre et ses dimensions de financement et de développement.
La directrice générale de l'Onhym a aussi expliqué que l'Afrique avait besoin, plus que tout autre continent, d'un accès à une énergie propre et durable afin de suivre le rythme de son processus de croissance, d'autant que 600 millions de personnes n'ont pas encore accès à l'électricité et à d'autres ressources énergétiques.
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Le continent est riche en ressources naturelles et minières à même de réaliser cette transition énergétique, a-t-elle ajouté.
Amina Benkhadra s’est aussi félicitée des interactions positives avec le projet, comme en témoigne l'implication progressive des pays concernés, et a ajouté que des accords bilatéraux étaient en cours d'élaboration, et que le travail se poursuit pour mettre en œuvre un système de gouvernance global pour le projet et ses mécanismes de gestion.
En plus d’atteindre les objectifs de développement national et favoriser les voies d'intégration continentale, ce projet de gazoduc, qui reliera le Maroc au Nigéria, offre à l’Europe une importante opportunité, à même de lui permettre de diversifier ses importations d'énergie, ce qui est un pari vital dans cette conjoncture géopolitique délicate, a-t-elle conclu.