Villes sans bidonvilles: l’anarchie à Casablanca !

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Revue de presseKiosque360. Bidonvilles, habitats menaçant ruine ou encore quartiers anarchiques et dépourvus de services de base... Casablanca reste une ville à développer. Le ministre de l'Habitat, Nabil Benabdellah, a fait le point et présenté le chantier.

Le 13/02/2015 à 06h50

Nouveau report de date pour la réalisation du programme «Villes sans bidonvilles» à Casablanca. Il faudra donc attendre 2018 selon les promesses tenues par le ministre PPS de l'Habitat, Nabil Benabdellah, ce 11 février, nous rapporte Les Inspirations Éco, dans son édition du 13 février 2015. Pour rappel, le programme «Villes sans bidonvilles» devait s'achever en 2014 (après des promesses de "rendu" en 2010 et 2012). Témara, Casablanca et Kénitra concentrent les principales zones de résilience de bidonvilles et la plupart des familles attendent encore être relogées.

C'est en 2006 que le programme Villes sans bidonvilles a commencé dans la capitale économique. Et dans certains quartiers, le programme a bien avancé, si l'on en croit les chiffres du ministère : "À Carrière centrale, le taux de réalisation est de 90% de 6211 familles", peut-on lire dans le quotidien. Ailleurs, le travail reste à faire, comme dans le cas du quartier Erhamna à Sidi Moumen, où 5743 habitants attendent encore d'être relogés. Les trois temps de l'opération ont nécessité des enveloppes de 6,7 milliards, 4,8 milliards et 2,4 milliards de dirhams.

Et le ministre Benabdellah de rappeler que dans la ville blanche, en plus des familles vivant en bidonvilles, le ministère devait se soucier des personnes vivant dans des habitats insalubres et menaçant ruine. A la base, 9250 familles sont concernées, et parmi elles, 1000 ont déjà joui d'un programme de relogement. Pour ce faire, 1, 759 million de dirhams seront mobilisés. Enfin, le département du ministère à Casablanca doit affronter une troisième réalité : celle des quartiers dits "anarchiques" et attendant d'être remis à niveau. "23% des Casablancais n'ont pas accès aux réseaux de l'eau potable, de l'électricité et de l'assainissement", selon le quotidien. La raison ? "Le développement de nouveaux quartiers s'est fait sans planification urbaine. Nous nous sommes retrouvés avec des maisons en dur qui ne disposent pas d'équipements collectifs", a expliqué le ministre. 90 quartiers et 98 000 familles seront donc au centre des attentions du ministère. Et là encore, la facture est salée puisqu’une enveloppe de quelque 2,7 milliards de dirhams devra être préparée. Pour un Casa sans bidonville, il faudra encore être patient !

Par Sanae El Asrawi
Le 13/02/2015 à 06h50