Le 1er janvier 2021 a marqué le début d’une nouvelle ère dans les relations économiques entre le Maroc et le Royaume-Uni. Ce jour-là, le Royaume-Uni est officiellement sorti de l’Union européenne (UE) et, dans le même temps, l’Accord d’association, signé avec le Maroc à Londres, le 26 octobre 2019, est entré en vigueur. Cet accord bilatéral restitue l'ensemble des effets que les deux pays s'accordaient mutuellement dans le cadre de l'Accord d’Association Maroc-UE.
Aujourd’hui, 50 jours après le Brexit, les deux Royaumes veulent pousser encore plus loin les relations économiques et commerciales. Dans ce sens, une réunion de haut niveau entre les gouvernements marocain et britannique est programmée à Londres, dans les prochaines semaines, a révélé Simon Martin, ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, lors d’un webinaire organisé jeudi 11 février par la Chambre de commerce britannique pour le Maroc (BritCham).
Alors que les échanges commerciaux annuels entre le Maroc et le Royaume-Uni se chiffrent à plus de 18 milliards de dirhams, l’objectif est d’«aller beaucoup plus loin», a confié l’ambassadeur britannique. «Nous devons lever les barrières, trouver les moyens de faciliter les affaires entre nos deux pays», a-t-il affirmé.
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Huitième client du Maroc, le Royaume-Uni ne cache pas ses ambitions de renforcer les opportunités business avec les opérateurs marocains. D’autant que comme l’a souligné Ali Seddiki, directeur général de l'Industrie au ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Économie verte et numérique, la présence d’entreprises britanniques au Maroc reste encore limitée. «Aucune entreprise britannique n’est directement implantée au Maroc», a-t-il avancé. Une situation appelée à changer. L’automobile, le textile ou encore l’aéronautique ont ainsi été cités en exemple comme secteurs porteurs de coopérations et de développement économique.
Selon l’ambassadeur britannique à Rabat, qui a mis en exergue la position stratégique du Maroc sur la carte mondiale post-Covid, l’enjeu est aujourd’hui de parvenir à un accord de libre-échange gagnant-gagnant. Tourisme, agriculture, fintech sont sur la liste des secteurs appelés à être développés. «Les énergies renouvelables sont, aussi, un secteur d'intérêt commun», a-t-il souligné.
Stephen Orr, président de la BritCham, s’est réjoui des opportunités futures entre le Maroc et le Royaume-Uni. «Le Royaume du Maroc offre une stabilité politique et un climat des affaires en perpétuel progression», a-t-il déclaré, tout en imaginant à l’avenir une «liaison maritime directe» entre les deux Royaumes.