En attendant les premiers coups de pioches pour la construction du port de Dakhla Atlantique sur la façade maritime du Sahara marocain, les ouvrages de connectivité commencent déjà à voir le jour. La direction régionale de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau a ainsi donné, il y a quelques semaines, le coup d'envoi officiel de la construction d'une voie d’accès reliant la route nationale n°1 au futur complexe portuaire.
La fin des travaux de ce chantier, qui mobilise une enveloppe globale de 43,2 millions de dirhams, est attendue pour février 2022, indique pour Le360, Khalid Al Madani, topographe et responsable du projet.
«Les travaux avancent à un très bon rythme», assure le responsable. «Avec deux voies sur une longueur de 7 km, la route sera suffisamment large pour permettre à tous ses usagers un accès aisé au nouveau port Dakhla Atlantique», souligne-t-il.
Le nouveau port de Dakhla Atlantique constitue un méga-projet phare du modèle de développement des Provinces du Sud, dans le droit fil des hautes orientations du roi Mohammed VI.
Lire aussi : Sahara. Pendant ce temps-là…voici les 5 projets qui vont changer le visage des provinces du Sud
Ce projet d’envergure, qui nécessite un investissement de plus de 10 milliards de dirhams, revêt une importance stratégique pour l’Afrique de l’Ouest et pour les Provinces du Sud, notamment la région de Dakhla Oued Eddahab. Il permettra, d’une part, de soutenir le développement économique, social et industriel de la région, dans tous ses secteurs productifs (pêche, agriculture, mines, énergie, tourisme, commerce, industries, etc) et, d’autre part, de doter la région d’un outil logistique moderne et évolutif qui permettra de capter les opportunités futures offertes par le secteur du transport maritime à une échelle internationale.
Doté d’une conception évolutive et extensible, ce projet portera sur la réalisation d’un port en eaux profondes sur la façade Atlantique de la région de Dakhla Oued Eddahab, selon trois composantes: un port de commerce à une profondeur de -16 m/zéro hydrographique, un port dédié à la pêche côtière et hauturière, et un port dédié à l’industrie navale. Ce port sera adossé à une zone industrialo-logistique de 1.650 hectares destinée à offrir des services industriels et logistiques de qualité.
Les travaux de construction du complexe portuaire ont été confiés, en avril dernier, au groupement marocain SGTM-Somagec Sud, suite à un appel d’offres lancé par le ministère des Transports.