La filière dromadaire joue un rôle socio-économique important au niveau des provinces du Sud. En effet, 70% des populations de la région vivent directement ou indirectement de cette filière qui représente la principale source de revenus pour une importante partie de la population des provinces du Sud.
Afin de mieux accompagner le développement de la filière, la Fondation Phosboucraâ de Phosboucraâ S.A, filiale du Groupe OCP, vient de lancer la première édition de la «Caravane agricole de Phosboucraâ» dans le sillage de la Caravane qu’organise le groupe OCP dans les autres régions du Royaume.
Ainsi, du 17 octobre au 1er novembre 2015, cette caravane visitera les régions de Laâyoune, Guelmim et Dakhla, à la rencontre des éleveurs de la région. En tout, ce sont 600 éleveurs qui seront rencontrés par la Fondation Phosboucraâ et les experts qui l’accompagnent dans cette tournée.
Vacciner 100 000 dromadairesCette caravane dédiée à la filière cameline vise essentiellement, selon Hajbouha Zoubeir, Vice-présidente de la Fondation Phosboucraâ «à contribuer à la promotion de la conduite rationnelle des élevages camelins et l’amélioration de leurs performances par une meilleure maîtrise des volets génétiques, alimentation, santé, valorisation et commercialisation».
Ainsi, au niveau de la santé du cheptel camelin, la caravane cible la vaccination de 100 000 dromadaires dans les trois régions. Au niveau de Laâyoune où la caravane a démarré, déjà 70% du cheptel de cette région a été vacciné.
Outre la vaccination du cheptel camelin, cette rencontre vise aussi à initier les éleveurs aux bonnes pratiques d’élevage visant à améliorer la productivité du cheptel. Ainsi, si le cheptel camelin de la région est estimé à plus de 160 000 têtes, soit plus de 70% du cheptel camelin national, sa faible productivité est notoire. A titre d’exemple, la chamelle de la région ne produit qu’à peine 3 litres de lait par jour. Or, selon les experts de la FAO, en améliorant l’alimentation animale, l’élevage et les soins vétérinaires, les rendements journaliers peuvent grimper jusqu’à 20 litres. C’est dire que la marge de manoeuvre est importante. Ce qui pousse la Fondation à agir sur plusieurs volets : santé (vaccination), alimentation (aménagements agricoles pilotes, production d’ensilage), vulgarisation et transfert de technologies, diffusion des bonnes pratiques, etc.
Fondation PhosboucraâAvec cette caravane, la jeune Fondation Phosboucraâ, créée en mai 2014 dans le but de soutenir le développement socio-économique des trois régions sahariennes, porte une fois de plus les engagements sociaux et sociétaux du Groupe OCP, plus particulièrement de sa filiale Phosboucraâ S.A, dans les provinces du Sud.
Les actions de la Fondation portent sur 5 volets fondamentaux : développement agricole, développement social, culture & sport, environnement et redynamisation du territoire. Sur ces 5 axes, la Fondation Phosboucraâ se fixe comme objectif d’initier, d’accompagner, de financer des projets de développement et de pérenniser des actions de solidarité au profit des populations les plus vulnérables des trois régions du Sud : Guelmim oued Noun, Laâyoune-Saguia Al Hamra et Dakhla-Oued Eddahab.
Les revenus de Phosboucraâ réinvestis dans la régionPour mener à bien ses actions, la Fondation Phosboucraâ bénéficie du soutien du Groupe OCP qui lui assure totalement son budget. En 2014-2015, le groupe OCP a alloué 130 MDH à la Fondation. «Cet engagement démontre la volonté du groupe OCP d’accompagner le développement humain au niveau des trois régions sahariennes», a expliqué Hajbouha Zoubeir.
Et grâce à ce soutien, après une année d’activité, le bilan de la Fondation Phosboucraâ est globalement satisfaisant. Dressant le bilan d’environ une année et demi d’existence, la Vice-présidente de la Fondation Phosboucraâ a énoncé parmi les résultats : la formation de plus de 400 jeunes et le financement de 51 jeunes entrepreneurs, l’accompagnement de 25 coopératives, l’initiation de 9 caravanes de santé ayant bénéficié à 20 000 personnes, l’assistance de 20 écoles pilotes dans le but d’améliorer le système d’éducation, la contribution au développement de plusieurs périmètres agricoles pilotes, le soutien à la production d’ensilage à partir des sous-produits du maraîchage dans la région de Dakhla, etc.
Enfin, il faut rappeler que la mine de Phosboucraâ assure environ 1,6% de la production en phosphates du groupe OCP et la totalité des revenus tirés de cette mine est réinvestie au niveau de la région sous forme de salaires aux travailleurs issus essentiellement de la région, d’impôts et taxes divers, de soutiens aux collectivités, ONG et à la société civile de la région, etc.