Depuis le lancement du dispositif "Al Moutmir" en 2018, plus de 10.000 agriculteurs, dont près de 1000 femmes, ont été encadrés par les équipes dédiées du groupe OCP. Objectif: améliorer leurs rendements agricoles, et leur permettre d'optimiser leur travail, d'en réduire la pénibilité, grâce à l'introduction de nouvelles techniques, qui leur sont explicitées au cours de séances de travail dédiées, organisées par l'OCP. La caravane Al Moutmir, c'est terminé. L'heure est désormais au bilan, et à Ouergui, dans la province de Kelaa Des Sraghna, les équipes de l'OCP expliquent qu'au total, plus de 10.000 analyses des sols de différentes parcelles agricoles, dans différentes régions du royaume ont été effectuées par le laboratoire itinérant de l'OCP et par les laboratoires de l'Université Mohammed VI Polytechnique. Fatiha Charradi, vice-présidente de l'OCP chargée du développement agricole, indique, devant Le360, que "depuis le lancement de la tournée nationale, en septembre 2018, 22 dispositifs se sont tenus dans plus de 28 provinces et près de 160 localités". Au cours de ces longs mois, les équipes animatrices de la caravane itinérante "Al Moutmir" ont pu mettre en place pas moins de 2000 plateformes de démonstration dédiées aux agriculteurs: 1000 pour les cultures des céréales et de légumineuses, 700 pour les vergers d'oliveraies et enfin, 300 pour le maraîchage (soit de légumes destinés à l'alimentation humaine).
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"Les agriculteurs avec lesquels nous avons travaillé, opèrent dans près de 16 catégories de cultures, dont les céréales, les légumineuses, l'olive et aussi le maraîchage" explique Fatiha Cherradi. Cette responsable du groupe OCP indique par ailleurs "le coeur battant de ce programme a mobilisé 55 ingénieurs de l'OCP, qui ont fait le choix de s'installer dans 35 provinces de ce Maroc profond, pour former, accompagner et procéder à l'analyse des sols par le laboratoire itinérant". Interrogée par Le360 sur la présence de femmes agricultrices, la vice-présidente de l'OCP soutient qu'"il faut impliquer les femmes dans le process global, elles représentent près de 50% du potentiel de réussite de l'ensemble des initiatives. Il y a d'ailleurs plusieurs programmes dédiés aux femmes: les revendeuses d'engrais, les agricultrices, les femmes s'adonnant à des activités sociétales dans le milieu rural".
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"La gente féminine, une fois équipée d'outils et de capacités réellement renforcées, est le meilleurs relais et investissement qu'on puisse faire pour le programme "Al Moutmir"" conclut-elle. De son côté, une agricultrice de la province de Kelâa des Sraghna affirme, devant Le360 que "la formation que nous offre l'OCP est très bénéfique pour nos récoltes. Ces nouvelles méthodes sont très appréciées par toutes les agricultrices. Il faudrait même plus d'activités et de formations de ce genre". Un acteur associatif de la province de Kelâa des Sragna souligne quant à lui "que grâce au dispositif de l'OCP, l'agriculture se développe et le rendement est à la hausse. Le dispositif permet aux agriculteurs d'enterrer des pratiques archaiques et de les remplacer par une nouvelle manière de pratiquer l'agriculture, une évolution qualitative qui entraine un plus grand bénéfice à l'agriculteur".
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